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Les sources proches de Baabda évoquent un « scénario destiné à faire pression » sur le n°1 de l’État « pour qu’il signe »… Lahoud demande l’examen des nominations sécuritaro-judiciaires jeudi en Conseil des ministres

Le bureau de presse de la présidence de la République a publié hier, en début de soirée, un communiqué en réponse (implicite) aux prises de position adoptées plus tôt dans la journée par différentes personnalités, dont le ministre Marwan Hamadé, ou les députés Walid Eido et Atef Majdalani. « Après l’attentat de Zalka, des voix se sont élevées – celles de responsables et d’hommes politiques qui se sont partagé les rôles d’une façon étudiée et calculée – pour prétendre que le chef de l’État a bloqué les nominations au sein des FSI, et que cela ne pouvait que se répercuter négativement sur la situation sécuritaire au Liban. Ainsi, afin de clarifier la vérité et de remettre les pendules à l’heure, le bureau de presse de la présidence de la République tient à préciser ce qui suit : Un : le projet de décret des nominations (au sein des FSI) a été envoyé à la présidence de la République dans la soirée du lundi 22 août, il comportait les noms des candidats aux postes vacants, alors que le président de la République les avait lus dans la presse le vendredi qui avait précédé. Deux : il s’est avéré, après lecture de ces noms, que certains d’entre eux ont été proposés sur base du clientélisme, or ceci est en contradiction avec une décision du Conseil des ministres selon laquelle les nominations doivent se faire sur les seuls critères de la compétence et de l’expérience. Trois : à la lumière de ce qui précède et dans le respect de ses prérogatives constitutionnelles, le président de la République a demandé au secrétariat général du Conseil des ministres d’inscrire plusieurs nominations sécuritaires et judiciaires, parallèlement à l’ordre du jour, au menu du Conseil des ministres du jeudi 25 août. Les postes concernés sont les suivants : le président du Conseil supérieur de la magistrature, les deux postes vacants au sein du Conseil constitutionnel, le chef d’état-major de l’armée, le directeur général de la Sûreté générale et le directeur général de la Sécurité de l’État. Tout cela afin de couper l’herbe sous les pieds des pêcheurs en eaux troubles qui essaient de nuire aux positions du président de la République, lui qui invite les responsables des institutions sécuritaires à privilégier la compétence et l’expérience et à en finir avec le clientélisme, d’où qu’il vienne. Le bureau de presse de la présidence de la République souhaite mettre ces vérités à la disposition de l’opinion publique et insiste sur le fait que le président de la République n’a aucun candidat aux postes sécuritaires ou judiciaires précités. Sachant qu’il est hors de question qu’il accepte le moindre compromis qui contredirait la décision du Conseil des ministres : compétence et expérience plutôt que clientélisme », conclut le communiqué. Quoi qu’il en soit, des sources politiques proches de Baabda ont tenu hier à faire part de leur étonnement à propos de l’importance – exagérée à leurs yeux – donnée aux « réserves » du chef de l’État au sujet du décret des nominations au sein des FSI. Des réserves justifiées par « le principe du clientélisme, notamment en ce qui concerne le commandant en chef de la gendarmerie. Surtout qu’il n’existe aucune raison convaincante pour changer l’officier qui occupe actuellement ce poste », précisent ces sources. Qui ajoutent que plusieurs portes de sortie ont été proposées, notamment celle de séparer le commandement en chef de la gendarmerie des autres postes à pourvoir, en attendant de trouver une formule adéquate. Les sources en question estiment ainsi qu’ « il y a une tentative délibérée de faire croire que c’est le chef de l’État qui bloque les nominations sécuritaires, et cela a coïncidé avec l’attentat de Zalka. Les mêmes voix se sont ensuite élevées pour lier l’explosion au retard dans ces mêmes nominations », ce qui a « poussé » ces sources « à se demander si tous les attentats ne sont pas motivés par des décisions à prendre, qu’elles soient sécuritaires, politiques ou administratives, juste pour influencer cette prise de décision ». Elles rappellent ensuite que lorsque le chef de l’État a émis des réserves sur le candidat proposé pour la direction de la gendarmerie, il n’avait proposé « aucun autre nom, laissant aux autorités sécuritaires concernées le soin de proposer le nom d’un officier qui jouirait des qualités qu’il avait définies ». Elles ont en outre jugé qu’il était « inadmissible que des parties politiques données choisissent des officiers pour leur confier des missions sécuritaires délicates. Parce que la loyauté de ces hommes ne serait plus dédiée à l’institution, mais à ces parties qui ont favorisé leur nomination ; ces hommes, ainsi, perdraient leur neutralité et leur impartialité, et cela est dangereux, surtout quand il y a un lien direct avec la sécurité », soulignent ces sources. « Les propos au sujet d’un soi-disant vide sécuritaire sont déplacés, parce que ce qui est proposé ne concerne pas des postes vacants, mais ceux occupés par des officiers dont l’entrée en fonctions, pour la plupart d’entre eux, n’excède pas six mois. Et rien ne justifie leur mutation », poursuivent-elles, indiquant que s’il devait y avoir une responsabilité par rapport à l’insécurité qui continue de prévaloir, « ce sont ceux qui créent des climats politiques malsains et doutent du rôle joué par les services qui devraient l’assumer ». Les sources proches de Baabda vont plus loin et se demandent si « l’escalade sécuritaire des dernières 24 heures n’est pas une partie d’un scénario destiné à faire pression sur le chef de l’État pour le pousser à signer le décret des nominations et ce, afin qu’il ne soit pas accusé, d’une façon ou d’une autre, de contribuer à l’insécurité ». Elles vont même jusqu’à ajouter que ceux qui accusent Émile Lahoud de bloquer la reconstruction de l’État « sont ceux-là mêmes qui ont porté, par leurs positions et leurs pratiques, des coups fatals à l’État de droit que le président Lahoud a toujours voulu édifier ».
Le bureau de presse de la présidence de la République a publié hier, en début de soirée, un communiqué en réponse (implicite) aux prises de position adoptées plus tôt dans la journée par différentes personnalités, dont le ministre Marwan Hamadé, ou les députés Walid Eido et Atef Majdalani.
« Après l’attentat de Zalka, des voix se sont élevées – celles de responsables et...