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Actualités - CHRONOLOGIE

Siniora : « Patientez, calmez-vous, tout se passera bien, inchallah… » Lahoud refuse de signer les nominations au sein des FSI

Les atermoiements et l’immobilisme semblent être devenus les maîtres mots si l’on veut faire un état des lieux de la situation politique. Notamment en ce qui concerne un chapitre essentiel de l’histoire du Liban de l’après-tutelle syrienne : les nominations, qu’elles soient sécuritaires, judiciaires ou administratives. En un mot comme en cent : le Liban stagne, alors que tout est à faire. Le chef de l’État, Émile Lahoud, n’a pas signé hier le projet de décret de nominations au sein des FSI. C’est Fouad Siniora en personne qui l’a annoncé hier au sortir de son entretien avec le locataire de Baabda. « Il y a une possiblité de réflexion supplémentaire à propos de ces dossiers, nous allons suivre tout cela de la manière qu’il faut », a redit le Premier ministre, répétant à l’envi d’interminables « inchallah », des « Tout se passera bien si Dieu le veut », et, à l’adresse des journalistes, des « Patientez un peu, calmez-vous… ». Sans pouvoir pour autant certifier si oui ou non ces nominations seront à l’ordre du jour du prochain Conseil des ministres, jeudi au palais de Baabda. Et prié de commenter les réserves de Nabih Berry à propos de ce projet de décret, le n° 3 de l’État a rappelé sa volonté de faire en sorte que d’excellentes relations prévalent toujours entre l’Exécutif et le Législatif, sachant, en fin de compte, que l’Exécutif « sera sanctionné devant les députés sur les décisions qu’il prend ». Fouad Siniora a en outre nié que le clientélisme soit le critère de base des nominations, insistant sur la compétence des personnes proposées. Interrogé sur ses relations avec le n° 1 de l’État, sur la composition de la délégation libanaise à l’ONU et sur le mot du Liban, Fouad Siniora a indiqué que ce mot n’a pas encore été préparé, ajoutant que « les gens sont en train d’en faire tout un plat. Il est naturel que l’on débatte de ce sujet puisque ce discours sera celui du pays. Le ministre des Affaires étrangères rédigera un premier brouillon et ensuite on en discutera ; il ne sert donc à rien de provoquer un problème autour de cela », a dit le PM. Qui a refusé de commenter les informations selon lesquelles certains membres de la délégation (i.e. le chef de la garde présidentielle, Moustapha Hamdane, selon le koweïtien al-Raï el-aam) n’obtiendront pas de visa. Et sur les attaques dont Émile Lahoud est la cible, le chef du gouvernement a demandé aux journalistes s’ils voulaient qu’il se transforme « en douanier » pour contrôler ce que dit telle ou telle personne. « C’est leur affaire et leur avis », a-t-il souligné. Concernant le rapport Mehlis, Fouad Siniora a rappelé sa détermination à connaître la vérité, ainsi que l’identité des criminels et de leurs commanditaires. « Qui se sent morveux, qu’il se mouche », a-t-il dit. « D’une part, ils essaient d’insinuer que le rapport ne sera pas crédible, juste pour créer le doute ; de l’autre, ils suggèrent que la publication de ce rapport Mehlis mènera le pays à la destruction. Je voudrais rassurer tout le monde : seuls les auteurs du crime seront détruits, et le pays sera à l’abri de toute réplique parce que les Libanais seront main dans la main, unis face aux criminels », a-t-il ajouté. Enfin, interrogé sur la visite du mufti de la République en Syrie, Fouad Siniora a répondu que cheikh Kabbani est déjà à Damas et que tout commentaire « n’a ainsi plus de sens. Et vous savez ce que je pense : l’État libanais cherche à améliorer ses relations avec la Syrie. J’étais en contact (hier) avec le Premier ministre Otari, et nous suivons ensemble de nombreux sujets épineux. Des progrès importants sont à noter. Concernant la frontière, le problème est réglé, reste à trouver une solution pour les postes-frontières, les bus, etc. ».
Les atermoiements et l’immobilisme semblent être devenus les maîtres mots si l’on veut faire un état des lieux de la situation politique. Notamment en ce qui concerne un chapitre essentiel de l’histoire du Liban de l’après-tutelle syrienne : les nominations, qu’elles soient sécuritaires, judiciaires ou administratives. En un mot comme en cent : le Liban stagne, alors que tout est...