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Nominations - Trois ministres reçus au cours du week-end par Sfeir Priorité à la compétence, affirment Mitri, Safadi et Rizk(photo)

Trois ministres, Tarek Mitri, Mohammed Safadi et Charles Rizk, ont plaidé au cours du week-end, à partir de Dimane, en faveur d’une clôture rapide du dossier des nominations, et insisté pour que les fonctionnaires soient choisis sur base de leurs seules compétences et intégrité. M. Mitri s’est notamment arrêté sur les conflits, au sein du gouvernement, estimant qu’il n’est pas permis que des ministres critiquent l’équipe à laquelle ils appartiennent. Reçu hier à Dimane par le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, M. Mitri a affirmé, dans une déclaration à la presse, qu’il partage les vues du chef de l’Église maronite, soulignant avoir débattu avec son hôte des nominations. Il a exprimé l’espoir que celles-ci auront lieu rapidement « mais à condition qu’on tienne compte des principes de la compétence, de l’intégrité, du sens du service public et de l’équilibre entre les communautés libanaises, conformément à l’accord de Taëf ». « Les nominations doivent refléter la diversité au sein de la société libanaise », a ajouté le ministre, avant d’exprimer son opposition « au clientélisme, au partage d’influence et à l’attachement aux postes, au point de considérer qu’un changement au niveau de l’un de ces postes met en danger l’unité nationale ». Tout en précisant que le projet de loi portant définition du mécanisme de nomination des fonctionnaires ne sera pas voté de sitôt au Parlement, il a jugé important que le Conseil des ministres en tienne compte dès maintenant, « ce qui donnera aux Libanais un signal positif selon lequel la réforme est possible ». M. Mitri s’est arrêté sur un autre élément, en rapport avec les débats au sein du Conseil des ministres. « Certains (ministres) parviennent à convaincre les autres. D’autres écoutent sans se laisser convaincre, mais en définitive, lorsqu’une décision est prise, tous doivent la défendre en dehors du Conseil des ministres. Il n’est pas permis que le gouvernement soit critiqué par ceux qui en font partie », a-t-il dit, en allusion à la campagne menée par les ministres et les députés joumblattistes contre le gouvernement. « Le Conseil des ministres est un lieu de travail et d’adoption de décisions et non pas de tiraillements politiques. C’est un lieu au sein duquel toutes les divisions doivent être dépassées et où l’on travaille au service du pays. Plusieurs ministres souhaitent travailler dans cet esprit et le Premier ministre lui-même veut que son gouvernement fonctionne d’une manière différente de ses prédécesseurs », a-t-il ajouté, estimant que le pays ne peut pas demeurer dans l’expectative en attendant le rapport Mehlis sur l’assassinat de l’ancien Premier ministre, Rafic Hariri. Il a indirectement confirmé que le dossier des nominations n’est pas à l’ordre du jour du Conseil des ministres qui se tiendra jeudi, tout en affirmant cependant qu’il pourrait être discuté en dehors de l’ordre du jour. M. Mohammed Safadi, qui a également été retenu à déjeuner par le patriarche Sfeir, a insisté à son tour sur le fait que les fonctionnaires de première catégorie doivent être nommés sans tarder sur base de leurs compétences et de leur moralité, « loin de tous les tiraillements et conflits ». Samedi, le ministre de la Justice, Charles Rizk, a établi une distinction entre les divergences de vues et les conflits dans le domaine des nominations, au terme de son entretien avec le patriarche Sfeir, à Dimane. « Malheureusement, la presse et certains hommes politiques présentent l’affaire comme si elle était au cœur d’un conflit, sachant qu’il existe une différence entre les conflits et les divergences de vues », a déclaré le ministre, précisant que « si différents avis sont donnés, c’est en raison de l’importance des nominations ». « En définitive, la sagesse politique requiert qu’on dépasse ces divergences et qu’on parvienne à une solution médiane, capable de satisfaire tout le monde », a-t-il dit, ajoutant que c’est ce qu’il essaie d’appliquer dans le domaine des nominations judiciaires. M. Rizk a affirmé vouloir « protéger le ministère de la Justice contre les interférences politiques, qu’elles proviennent du gouvernement, des blocs qui le soutiennent ou d’autres. L’indépendance de la justice est requise de tous et tous doivent la respecter ».

Trois ministres, Tarek Mitri, Mohammed Safadi et Charles Rizk, ont plaidé au cours du week-end, à partir de Dimane, en faveur d’une clôture rapide du dossier des nominations, et insisté pour que les fonctionnaires soient choisis sur base de leurs seules compétences et intégrité. M. Mitri s’est notamment arrêté sur les conflits, au sein du gouvernement, estimant qu’il n’est pas...