Appel à la « chute de Lahoud », absence du CPL : le marathon FL suscite des polémiques Joumblatt relance la bataille pour la présidentielle : « Les décideurs, c’est nous »

Un marathon au flambeau, en onze étapes, chacune liée à un crime ou à une exaction du régime sécuritaire libano-syrien durant les trente dernières années. C’est de cette manière, voulue dans l’esprit du rassemblement du 14 mars et dans un contexte d’unité nationale, que les FL ont retracé hier les onze ans de détention de leur leader, Samir Geagea. L’événement s’est déroulé en présence des différents partenaires politiques des FL, notamment le PSP, le Courant du futur et Kornet Chehwane. Cependant, par-delà la symbolique globale de l’événement, à savoir la nécessité de marquer le rétablissement de la souveraineté et le retour des libertés publiques, c’est surtout sa dimension politique qui a suscité hier de nombreuses interrogations. Surtout après le discours du chef du PSP, Walid Joumblatt, à Moukhtara, qui a mis l’accent, en réponse à « des déclarations irresponsables sur la présidence de la République », sur le fait que c’est « nous qui déciderons, avec le Courant du futur et les FL, qui sera le prochain président ». Le député Antoine Andraos, plus tard désavoué par la direction FL, a, dans le même cadre, appelé à la « chute de Lahoud ». Le discours du chef du PSP, qui a coïncidé avec l’absence de toute participation aouniste à l’événement, marquerait-il la relance de la bataille pour la présidentielle, dans la perspective du rapport Mehlis ?