Le mufti Kabalan appelle à la nomination rapide de nouveaux responsables sécuritaires

Dans son prêche du vendredi, le mufti jaafari cheikh Abdel Amir Kabalan, vice-président du Conseil supérieur chiite, a reproché au gouvernement son laxisme dans la désignation des cadres sécuritaires. Il a affirmé que le pays retient son souffle, dans la crainte de secousses, et qu’il faut le rassurer en nommant au plus vite les responsables qu’il faut. Des fonctionnaires qui doivent être exemplaires, dévoués, loyaux, respectueux des lois, a-t-il souligné. Ajoutant que les services sécuritaires doivent être activés, pour assurer la stabilité du pays, en dissipant la psychose ambiante. Le dignitaire religieux a également abordé le problème des rapports avec la Syrie, se demandant pourquoi il n’est pas vraiment traité. En vue de consolider les liens de fraternité, tout en servant l’intérêt bien compris du pays. Cheikh Kabalan a invité les parties politiques à laisser les susceptibilités de côté pour s’occuper d’améliorer le quotidien social. En lançant le chantier de la reconstruction comme de la réforme et de la réconciliation nationale. Il a pressé les dirigeants d’étudier une loi d’amnistie vraiment générale. Puis s’est inquiété du peu de cas que l’État fait, selon lui, de régions comme la Békaa. Les inculpés et les détenus devraient être relâchés, à son sens. Tandis qu’on initierait les projets de développement que la haute plaine réclame. En soulignant qu’elle constitue à la foi un vivier pour la Résistance et l’épine dorsale du pays. Alors que selon lui, la population de la Békaa, discriminée, souffre particulièrement du chômage. Le mufti Kabalan a exhorté ensuite les Libanais à s’éloigner de tout sectarisme, de tout fanatisme confessionnel. Pour bâtir ensemble une nation en même temps qu’une véritable mentalité citoyenne, pour le progrès. Au sujet de la région, et plus particulièrement des Territoires, cheikh Kabalan a souhaité que le retrait de Gaza débouche sur la libération de la Cisjordanie et de Jérusalem « des idoles israéliennes. » Et que la joie des Palestiniens devienne complète, comme la joie des Libanais lors de la libération du Sud. À cette fin même, il invite les Palestiniens à bien s’unifier et à gommer leurs divisions. Il les a pressés à œuvrer pour le retour, non pour l’implantation ou la naturalisation. Enfin au sujet de l’Irak, le dignitaire religieux a rejeté le fédéralisme, appelant les Irakiens à s’unir.