Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

PRODUCTION - Dîner en l’honneur de l’ancien ministre Bassam Yammine L’Association des industriels demande au CCG de pouvoir se procurer du carburant à prix préférentiel

Les ministres de l’Industrie se succèdent et les tracas et problèmes des opérateurs du secteur restent entiers. Les bonnes intentions des officiels ne suffisent plus à faire avancer les choses et il est désormais impératif que le gouvernement en tant qu’entité collégiale ait une vision claire de l’action à entreprendre. Lors d’un dîner offert par l’Association des industriels en l’honneur de l’ancien ministre de l’Énergie et de l’Industrie, Bassam Yammine, le président de l’Association, Fadi Abboud, était là pour rappeler encore une fois les doléances de ses confrères et souligner les nombreuses initiatives prises en remplacement de l’État par les opérateurs privés pour faire mieux tourner leurs affaires. Fadi Abboud a violemment dénoncé la position du conseil d’administration de l’EDL, qui a refusé d’accorder un tarif préférentiel de nuit du courant électrique dispensé aux industriels, arguant du fait qu’une telle démarche nécessitait une décision du Conseil des ministres. « Alors même qu’un relèvement du tarif de l’électricité n’a pas nécessité l’approbation du gouvernement », a-t-il souligné, faisant référence notamment à l’augmentation de 1 % des factures, au titre de la taxe sur le gaspillage des compteurs et sur l’installation d’un transformateur d’une puissance de 500 kilowatts d’un coût de 78 millions de livres. Il a rappelé que les industriels s’acquittent dans une proportion de 99 % de leur facture d’électricité, et que la production pendant la nuit est supérieure à la consommation. Taxe spécifique Fadi Abboud a dénoncé le fait qu’aucune suite n’ait été donnée au projet de loi présenté par l’Association des industriels portant sur l’imposition d’une taxe spécifique pour une période déterminée sur certains produits importés alors que des produits similaires sont fabriqués localement, affirmant que les accords commerciaux conclus par le Liban l’habilitent à prendre de telles mesures. Il a rappelé à cette occasion que le volume médian des importations libanaises annuel est de près de sept milliards de dollars. Fadi Abboud a souligné que devant la léthargie de l’État, l’Association des industriels a pris l’initiative lors d’un congrès sur la diplomatie commerciale, qui s’est tenu les 5 et 6 août, de présenter une demande afin d’acheter du carburant par les pays du CCG au prix appliqué aux industriels par les pays membres. Le Liban est le premier pays arabe à avoir signé avec les pays du CCG un accord de libre-échange. Sept milliards d’importations En dépit de toutes les difficultés auxquelles font face les industriels, le volume des exportations libanaises au cours des cinq dernières années s’est accru dans une proportion de plus de 20 % annuellement, atteignant en 2004 un milliard sept cents millions de dollars. « Ce chiffre, a conclu Fadi Abboud, pourrait atteindre trois milliards de dollars dans les cinq prochaines années si les coûts de production locale sont revus à la baisse. » De son côté, lors d’une allocution improvisée, le ministre de l’Industrie, Pierre Gemayel, a affirmé sa détermination à aller de l’avant et à ne pas lésiner sur les moyens pour faire aboutir les revendications des industriels. Il a toutefois demandé un temps de réflexion pour examiner les dossiers avant de se prononcer. « J’aurais été plus prompt à régler des problèmes d’ordre politique », a-t-il reconnu. L’ancien ministre de l’Énergie et de l’Industrie, Bassam Yammine, quant à lui, a avoué s’être préoccupé davantage des contentieux du département de l’Énergie et de l’Eau que de ceux de l’Industrie. Il a souligné l’importance de la continuité dans le travail afin de développer les avantages compétitifs de l’industrie locale. L. M.


Les ministres de l’Industrie se succèdent et les tracas et problèmes des opérateurs du secteur restent entiers. Les bonnes intentions des officiels ne suffisent plus à faire avancer les choses et il est désormais impératif que le gouvernement en tant qu’entité collégiale ait une vision claire de l’action à entreprendre.
Lors d’un dîner offert par l’Association des...