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Actualités - CHRONOLOGIE

Gabriel Murr à « L’Orient-Le Jour » : La chaîne sera opérationnelle après la fin de l’année (photo)

Depuis la fermeture de la MTV, un matin de septembre 2002, Gabriel Murr a inlassablement répété que la libération de la station dépendait désormais de celle de la nation. Il n’a pas eu tort. Gabriel Murr rappelle que la MTV a été fermée dans le cadre d’un cycle très précis, celui de « la stagnation du pouvoir central libanais sous la pression syrienne ». « Il y avait un accord syro-libanais entre les gouvernants, accord dont le peuple était exclu. Et avant la fermeture de la MTV, dans le même esprit, il y avait eu, entre autres, l’exil de Michel Aoun et l’incarcération de Samir Geagea », dit-il. À ce monolithisme d’État, Gabriel Murr oppose la dynamique populaire du 14 mars, dans laquelle s’inscrit, selon lui, la libération de la MTV. « Depuis 1994, la MTV a mené une lutte permanente pour l’indépendance et la complète souveraineté du Liban. Pour que cette nouvelle dynamique, définitivement enclenchée par le rassemblement du 14 mars, aboutisse, et pour que la souveraineté s’enracine, il faut que cette lutte se poursuive », affirme-t-il. « Cette lutte, la MTV va la poursuivre, comme elle l’a fait par le passé. J’espère que ce qui a été basé sur le 14 mars ne sera pas perdu. Il est très important pour la jeunesse libanaise que le Liban, sa patrie, soit fondé sur des bases solides et non sur des interrogations. Le Liban n’a jamais été une erreur de l’histoire, il faut en finir avec cette thèse. Le Liban a 6 000 ans d’existence », souligne M. Murr. C’est dans le cadre du rétablissement des institutions et de la reconstruction de l’État que Gabriel Murr conçoit désormais le rôle de la station. « Pour bâtir une nation, il faut qu’il y ait un État de droit et des institutions, comme nous avons entendu le président de la République l’affirmer pendant sept ans. Sauf que, pendant sept années, ils étaient en train de démolir les institutions et l’État de droit. Il y a une lutte à mener pour rebâtir le Liban, et c’est là que la MTV devra jouer un rôle primordial. J’espère que nous serons à la hauteur, parce que c’est une lutte très difficile et longue », souligne-t-il. Gabriel Murr qualifie de « moins que naturel » ce que la Chambre a fait hier. « Cela aurait dû être fait depuis les premiers jours de la fermeture, qui était complètement illégale, même si elle avait une couverture légale. Malheureusement, il y avait une mainmise syrienne sur tout et nous avons eu la malchance de devoir attendre trois ans. Ce qui s’est produit aujourd’hui, c’est-à-dire la modification de l’article 68, très importante pour les libertés publiques, pour qu’il n’y ait plus d’épée de Damoclès au-dessus de chaque institution dans le domaine de l’audiovisuel », dit-il. La réouverture de la MTV s’inscrit donc dans un contexte de « désyrianisation », voire de « délahoudisation » ? « Certainement. Si elle a été fermée, c’était par la volonté d’un trio, Damas-Lahoud-Murr. Et c’est la “désyrianisation” qui a abouti à la modification de l’article 68 », répond M. Murr. La victoire obtenue hier appartient, pour l’ex-député, à « chaque employé de la MTV, et notamment ceux, nombreux, qui souhaitent réintégrer l’équipe ». Il faudra pour cela attendre encore « quelques mois ». « Reconstituer une équipe de 500 personnes prend du temps, cela ne peut être fait en quelques jours. La MTV sera probablement de retour sur les écrans après la fin de l’année », promet-il enfin. M. H. G.

Depuis la fermeture de la MTV, un matin de septembre 2002, Gabriel Murr a inlassablement répété que la libération de la station dépendait désormais de celle de la nation. Il n’a pas eu tort.
Gabriel Murr rappelle que la MTV a été fermée dans le cadre d’un cycle très précis, celui de « la stagnation du pouvoir central libanais sous la pression syrienne ». « Il y avait un...