Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Festival De Baalbeck - Clôture en beauté, avec Warda el-Jazairiya La rose d’Alger sur les marches de Bacchus (Photo)

Si c’était une matière, ce serait un tissu soyeux et chatoyant. Si c’était une odeur, ce serait un mélange de cannelle et de fleurs d’oranger. Si c’était une image, ce serait une palette de tons chauds et flamboyants. Si c’était une douceur, ce serait une crème de dattes au miel. Et si c’était une voix, ce serait celle de Warda el-Jazairiya, diva incontestée du monde arabe qui a clôturé en beauté le Festival international de Baalbeck dans sa 49e édition. Accompagnée par l’orchestre Khaled Fouad, Warda attaque le récital avec Wahachtouni (vous me manquez). Il ne faut pas plus d’une minuscule poignée de minutes pour comprendre que ce concert va s’apparenter à un spectacle ébouriffant de joie et de générosité. Après dix ans d’absence de la scène internationale, la rose d’Alger a choisi les temples de Bacchus pour effectuer son come-back. Après une enfance parisienne, elle a eu trois terres d’accueil et d’amour : le Liban, l’Égypte et l’Algérie. Élégante comme une Parisienne, chaleureuse comme une Beyrouthine, drôle comme une Cairote et bosseuse comme une Algérienne. Ajoutez à cela une voix de velours et de soie (un brin enrhumée), des paroles lyriques à souhait et vous comprendrez pourquoi les milliers de spectateurs (dont une bonne majorité de jeunes trentenaires, notamment de sexe féminin) ont succombé au charme de Warda. Debout, applaudissant, dansant, scandant des « bis » ou des « boss, chouf, warda bita’mel eh » (voyez ce que Warda est entrain de faire). Subjuguée, la star rétorque : « Choufou into bita’emelo eh. » Quand on l’interpelle, elle ne fait pas la sourde oreille. Un auditeur lance le titre d’une chanson, Alf Layla w Layla. « C’est une chanson de Oum Koulsoum », répond Warda amusée. Son succès à elle, c’est Fi Yom We Lela. Aux premières notes, les sifflements et les applaudissements retentissent. Les morceaux s’enchaînent. Batwanness bik, Albi said ya hayati, Akdib alek. Avec, Harramt Ahibbak, le public ne tient plus en place. Au final, Warda à Bacchus, c’est comme un cocktail à l’eau de rose rafraîchissant dont on ressort avec une ivresse légère et agréable. Garantie sans gueule de bois. M.G.H.
Si c’était une matière, ce serait un tissu soyeux et chatoyant. Si c’était une odeur, ce serait un mélange de cannelle et de fleurs d’oranger. Si c’était une image, ce serait une palette de tons chauds et flamboyants. Si c’était une douceur, ce serait une crème de dattes au miel. Et si c’était une voix, ce serait celle de Warda el-Jazairiya, diva incontestée du monde arabe...