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Actualités - CHRONOLOGIE

La commission parlementaire de la Défense, de l’Intérieur et des Municipalités s’attaque aux dossiers sécuritaires Les anciens réseaux de la Sûreté générale se sont évaporés, constate Sabeh (Photo)

Les membres de la commission parlementaire de la Défense, de l’Intérieur et des Municipalités ont passé en revue hier la situation des institutions sécuritaires lors d’une réunion conjointe tenue au Parlement en présence du président de la commission, le député Walid Eido, et du ministre de l’Intérieur, Hassan Sabeh. Étaient également présents au cours de cette rencontre le directeur général des Forces de sécurité intérieure, le général Achraf Rifi, le directeur général de la Sûreté générale par intérim, le général Assaad Takch, le directeur du service de sécurité de l’aéroport, le général Wafik Choukeir, et le président de la branche d’investigation au sein du service de sécurité de l’aéroport, le commandant Samir Chéhadé. Les participants ont passé en revue les problèmes que rencontre actuellement le système sécuritaire dans le pays à la lumière notamment des récents bouleversements. Également au centre des débats, la réhabilitation des institutions sécuritaires et la nécessité pour ces dernières « de s’abstenir de s’immiscer dans la vie politique », comme l’a souligné M. Eido. « Au cours de la période révolue, certains avaient essayé d’instaurer un État sécuritaire aux dépens de la démocratie », a insisté M. Eido. À ce propos, la commission a mis l’accent sur la nécessité de définir le rôle des organismes sécuritaires « qui doivent se conformer à la décision politique et se limiter aux tâches qui leur sont confiées par la loi ». « La sécurité de la nation et son intérêt doivent être à la base de ce rôle et non la défense d’un camp politique donné », ont estimé les membres de la commission. Évoquant la question de la réhabilitation des institutions sécuritaires, M. Sabeh a indiqué que son ministère a développé une vision globale à ce sujet qui sera bientôt soumise au Conseil des ministres. Concernant les nominations, le ministre a souligné qu’il s’agit d’un « dossier urgent » qui devrait être réglé au plus tôt. M. Sabeh a, en outre, précisé que son département envisage la mise sur pied d’un comité qui examinerait les réalisations des organismes sécuritaires par le passé. « Je pense qu’il est inévitable de porter un jugement sur la période révolue, non pas dans un esprit de revanche, mais en vue de profiter de l’expérience et de jeter de nouvelles bases pour l’avenir. » Et le ministre de poursuivre : « Nous avons entendu des propos surprenants de la part du directeur de la Sûreté générale par intérim, faisant état de la disparition des réseaux mis en place par l’ancien directeur (le général Jamil Sayyed), comme si l’institution lui appartenait. Lorsqu’il est parti, ces réseaux l’ont suivi, alors qu’il était censé confier les informations à la nouvelle direction dans le respect du principe de la continuité. » M. Sabeh a, en outre, dénoncé « le fonctionnement arbitraire » qui prévalait au sein des institutions sécuritaires qui, a-t-il dit, « opéraient selon leur intérêt propre et pour le bénéfice de ceux qui les soutenaient ». Les membres de la commission ont enfin indiqué qu’ils envisagent de demander la convocation d’une assemblée générale pour débattre des « informations dangereuses recueillies au cours de cette réunion », notamment « le refus d’anciens responsables de la Sûreté générale de fournir des renseignements au ministre de l’Intérieur dont ils relèvent pourtant », a précisé Walid Eido.
Les membres de la commission parlementaire de la Défense, de l’Intérieur et des Municipalités ont passé en revue hier la situation des institutions sécuritaires lors d’une réunion conjointe tenue au Parlement en présence du président de la commission, le député Walid Eido, et du ministre de l’Intérieur, Hassan Sabeh.
Étaient également présents au cours de cette rencontre le...