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Actualités - CHRONOLOGIE

Le prédicateur islamiste interpellé par la police à sa sortie de la Future Television Omar Bakri fait part de son intention de rester au Liban (Photo)

Le prédicateur islamiste controversé, Omar Bakri, a été interpellé hier par la police libanaise dans un quartier du bord de mer, au moment où il quittait le bâtiment de la Future Television après avoir accordé une entrevue à la chaîne haririenne. Selon l’explication fournie par les services de sécurité, M. Bakri doit être entendu sur les raisons de sa présence au Liban où il se trouve depuis samedi dernier. La procédure judiciaire autorise à le détenir au maximum 72 heures avant que des charges soient retenues contre lui. Les mêmes services avaient indiqué mardi que M. Bakri était entré au Liban par l’aéroport de Beyrouth sans être inquiété parce qu’il n’y avait aucune demande de mesures de la part des autorités britanniques ou autres. Son interpellation intervient toutefois au lendemain d’entretiens de l’ambassadeur de Grande-Bretagne à Beyrouth, James Watt, avec les ministres libanais de l’Intérieur, Hassan Sabeh, et des Affaires étrangères, Fawzi Salloukh, à la demande de M. Watt. Omar Bakri Mohammed Fostok, d’origine syrienne et de nationalité libanaise, avait quitté le Royaume-Uni le week-end dernier, officiellement pour se rendre au chevet de sa mère malade. Il vit en Grande-Bretagne depuis son expulsion d’Arabie saoudite en 1986. Depuis son arrivée au Liban, il séjournait dans l’appartement de ses parents, dans le quartier Noueiri à Beyrouth, ont rapporté des voisins alors que les journalistes et les services de sécurité le recherchaient depuis plusieurs jours. Le chef du mouvement extrémiste al-Mouhadjiroun, officiellement dissous le 8 octobre 2004, avait annoncé à la BBC à son arrivée au Liban qu’il avait l’intention de regagner Londres. Toutefois, lors de l’entrevue accordée à la Future, le prédicateur semble avoir changé d’avis, indiquant qu’il « n’avait plus de raison de retourner en Grande-Bretagne sauf pour un voyage touristique ». « Après plusieurs années d’immigration, j’ai réalisé la valeur de la patrie », a-t-il affirmé avant d’inviter tous les émigrés libanais à retourner pour contribuer à reconstruire leur pays. M. Bakri a cependant indiqué que, contrairement à ce qui avait été publié, il était né à Beyrouth et non naturalisé. « Mon père, un homme d’affaires, qui faisait la navette entre le Liban et la Syrie, a obtenu la nationalité libanaise cinq ans avant ma naissance. » Des propos on ne peut plus surprenants alors que le journaliste montrait à la caméra son passeport qui précisait que son lieu de naissance (1960) était Alep. Après avoir qualifié les 19 pirates de l’air du 11 septembre de « 19 magnifiques » et les terroristes du 7 juillet à Londres de « quatre fantastiques », il est revenu hier sur ses propos, affirmant qu’il « condamnait tout acte visant des personnes civiles, que ce soit à New York, en Espagne, à Londres, ou en Afghanistan, Irak et Palestine ». Selon lui, la faute est « aux médias sionistes » dont il a été victime à la suite d’une campagne de diffamation orchestrée contre lui. Soupçonné par les autorités britanniques d’être lié au chef spirituel d’el-Qaëda en Europe, Abou Qatada, il affirme que le mouvement el-Qaëda « n’existe que par rapport à la presse », laissant entendre qu’il « n’a jamais exercé la fonction de prédicateur en Grande-Bretagne et qu’il n’avait pas d’adeptes non plus ». Jamais inquiété jusqu’à présent au Royaume-Uni, Omar Bakri fait aujourd’hui partie des prédicateurs extrémistes qui sont dans la ligne de mire du gouvernement britannique dans le cadre des nouvelles mesures antiterroristes annoncées par le Premier ministre Tony Blair, après les attentats de Londres du 7 juillet.
Le prédicateur islamiste controversé, Omar Bakri, a été interpellé hier par la police libanaise dans un quartier du bord de mer, au moment où il quittait le bâtiment de la Future Television après avoir accordé une entrevue à la chaîne haririenne.
Selon l’explication fournie par les services de sécurité, M. Bakri doit être entendu sur les raisons de sa présence au Liban où il se...