La 1559 et la 1614 sont dépassées, affirme Naïm Kassem

Le n° 2 du Hezbollah, cheikh Naïm Kassem, considère que les autorités n’ont plus besoin de « perdre leur temps avec les résolutions 1559 et 1614 qui sont désormais derrière nous, grâce à Dieu », toute leur attention devant être portée, selon lui, sur le dossier socio-économique. Dans une déclaration qu’il a faite hier, cheikh Kassem a insisté sur le fait que la Résistance « n’est pas seulement une formation armée, puisqu’elle représente une politique et une décision ». « La politique consiste, a-t-il expliqué, à préserver l’indépendance et la dignité de notre pays qui n’accepte pas d’être à la traîne d’Israël et de (ses alliés) arrogants. Quant à la décision, elle consiste à lutter par la force des armes pour empêcher Israël et ceux qui le soutiennent de nous imposer leurs conditions et d’attaquer notre pays et notre région. » Cheikh Kassem a, en outre, jugé que personne ne pourra engager des négociations autour de la Résistance « pour servir ses propres intérêts ou principes ». « Nous n’accepterons non plus la tutelle de personne, ni celle du Conseil de sécurité ni celle des grandes puissances », a-t-il ajouté, estimant que le Liban n’aura pas recours au Conseil de sécurité. « Nous avons déjà essayé de le solliciter, mais il est apparu qu’il fonctionne à la manière israélo-américaine. Nous compterons donc sur nos propres forces, aussi faibles soient-elles, parce que nous sommes convaincus que c’est la volonté qui fait la force et pas seulement les armes. » Selon lui, les autorités doivent actuellement « concentrer leurs efforts sur l’édification de l’État de droit, ainsi que sur le règlement de la crise socio-économique. Elles n’ont plus besoin en cette période de trop de discours politiques ou de perdre leur temps avec les résolutions 1559 et 1614 (du Conseil de sécurité) ou même d’autres qui sont tous loin derrière nous, grâce à Dieu ».