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Liban-Sud - Seule « une paix juste, durable et globale » garantira la sécurité aux peuples de la région, réaffirme Lahoud Salloukh : L’armée est bien présente, la Résistance n’est là que pour l’appuyer (Photo)

Il y avait naguère l’appui inconditionnel du Liban officiel à la Résistance, seule habilitée à faire front à l’ennemi. Parce que, comme le soutenait le président Lahoud, on ne peut mettre la troupe en première ligne. Aujourd’hui, c’est la Résistance qui appuie le Liban officiel, représenté sur le terrain par l’armée, dans la région frontalière du Sud. Cette position nouvelle, qu’on peut qualifier d’évolutive, est la réponse qu’apporte le pouvoir aux fortes pressions internationales pour le déploiement de l’armée sur la ligne bleue. On sait en effet que Pedersen le civil d’abord, puis Pellegrini le militaire ont démarché avec insistance les autorités locales, au nom de l’ONU comme de la Finul, pour une normalisation accélérée dans la bande frontalière, dans le respect des résolutions du Conseil de sécurité et particulièrement de la dernière en date, la 1614, qui valide la prorogation du mandat semestriel de la force de paix onusienne. Hier, le ministre des Affaires étrangères, Faouzi Salloukh, s’est chargé de confirmer les assertions officielles selon lesquelles « l’armée est présente au Sud. La Résistance s’y trouve pour l’appuyer, défendre le sol national, la souveraineté et l’indépendance ». Face aux appréhensions émises par le commandement de la Finul quant à une explosion potentielle sur le terrain, le ministre a assuré que « la situation est calme au Sud et le restera si Israël cesse ses transgressions maritimes, terrestres ou aériennes ». Salloukh a tenu ces propos à l’issue d’une visite rendue à Dar el-Fatwa au mufti de la République, cheikh Mohammed Rachid Kabbani. Prié de dire si les pressions internationales pour le déploiement visaient au désarmement de la Résistance, entendre du Hezbollah, le ministre des Affaires étrangères a répondu que la 1559 a été appliquée en grande partie, affirmant que le volet restant « se rapporte à la situation intérieure. Nous devons préserver l’unité des rangs, renforcer les piliers de la société libanaise, pour prendre à l’unanimité une décision consensuelle. Si nous nous unifions, nous pouvons traiter ces exigences qu’évoquent les représentants des puissances occidentales et du Conseil de sécurité. Nous serions en mesure d’y apporter des réponses en toute objectivité. Nous déployons des efforts pour que toutes les résolutions internationales soient appliquées, loin de toute sélectivité arbitraire. Des pressions sont exercées sur le Liban, alors qu’on laisse de côté de nombreuses résolutions qu’Israël ou d’autres devraient exécuter. La communauté internationale doit s’interroger sur les causes du conflit israélo-arabe et travailler sur son nucléus, la question palestinienne. Une fois ce problème résolu, tous les autres le seront », a conclu le ministre Salloukh. À Baabda Quant au chef de l’État, il a rendu hier un hommage appuyé au rôle joué par la Finul dans la préservation de la sécurité et la stabilité au Liban-Sud, « depuis sa création en 1978 sur base de la résolution 425 jusqu’à ce jour ». Émile Lahoud a en outre affirmé au commandant en chef de la force onusienne, le général Alain Pellegrini qu’il recevait à Baabda, que la coopération entre le Liban et la direction de la Finul revêt une importance capitale dans le renforcement de la sécurité le long de la ligne bleue, assurant que ce genre de coopération va durer et se consolider dans l’intérêt de la paix au Proche-Orient. Émile Lahoud en a profité pour saluer les sacrifices consentis par les soldats onusiens, réaffirmant que c’est une paix « juste, durable et globale » qui garantira la sécurité et la paix aux États et aux peuples de la région. Sinon, « les troubles se poursuivront ». Le chef de l’État a également tenu à rappeler que Beyrouth, « qui tient au respect des résolutions onusiennes », souhaiterait que sa coopération avec la communauté internationale soit en harmonie avec l’attachement du Liban à son unité et à la solidarité entre ses habitants. Quant au général Pellegrini (qui s’est également rendu auprès du commandant en chef de l’armée, le général Michel Sleimane), il a évoqué avec son hôte la situation au Sud, ainsi que la résolution 1614 de l’ONU, qui implique le renouvellement du mandat de la Finul jusqu’en janvier 2006 aussi bien que le déploiement de l’armée dans toute la zone méridionale.
Il y avait naguère l’appui inconditionnel du Liban officiel à la Résistance, seule habilitée à faire front à l’ennemi. Parce que, comme le soutenait le président Lahoud, on ne peut mettre la troupe en première ligne. Aujourd’hui, c’est la Résistance qui appuie le Liban officiel, représenté sur le terrain par l’armée, dans la région frontalière du Sud.
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