Pédagogie - Les besoins du marché de voitures et les nouvelles techniques de pointe exposés aux étudiants en mécanique automobile Aide américaine pour le développement des ateliers d’ al-Kafaat (photos)

La fondation al-Kafaat, dont le slogan « Un potentiel, point de handicap » exprime la vocation, a franchi un nouveau pas sur la voie de la consolidation de son département de mécanique automobile. Pour marquer la finalisation du réaménagement de ses ateliers automobiles, devenu possible grâce à l’USAid, al-Kafaat a organisé mercredi dernier un événement joignant l’agréable au professionnel : The American Educational Industrial and Car Mechanics Fair (exposition éducative américaine de mécanique automobile et industrielle). « C’est une journée américaine par excellence », relève Myriam Choueiri, responsable à al-Kafaat, en ce sens que les voitures et les produits mécaniques exposés, ainsi que les stands-cafés et la musique diffusée pour l’occasion, étaient tous placés sous le label américain. L’événement visait à mettre en relief le domaine de l’apprentissage de la mécanique automobile et son marché de travail local et à fournir aux jeunes apprentis, aux étudiants et aux visiteurs une orientation pointue, en les mettant en contact directement avec les industriels libanais tout en faisant la promotion de l’industrie automobile américaine. Pour al-Kafaat, il était nécessaire que les jeunes comprennent mieux les demandes du marché « car les entreprises requièrent aujourd’hui une main-d’œuvre hyperperformante ». Nabih Osta et Charbel Al-Haiber, en 2e année de mécanique, aspirent à des opportunités de travail « plus concrétisées aujourd’hui, grâce à la présence des industriels qui nous orientent sur notre campus ». La cérémonie de remise de diplômes à 72 apprentis a eu lieu en présence du directeur de l’Office national de l’emploi, Abdel-Ghani Chahine, des représentants de l’ambassade américaine, ainsi que de représentants de l’IMI britannique (Institute of Motor Industry). En effet, au sein du « Vocational Training » d’al-Kafaat, sont inclus les programmes de mécanique industrielle et de mécanique automobile qui, depuis 1997, sont les seuls au Liban à être accrédités par le London IMI, et qui délivrent le British NVQ (National Vocational Qualifications). «Al-Kafaat, qui disposait déjà d’ateliers assurant les outils d’enseignement de base, franchit aujourd’hui un pas de géant », affirme David Bloomfield de l’IMI, en se référant à l’aménagement récent des ateliers, tout en confirmant le niveau technique et pédagogique « excellent » de la fondation. L’USAid (United States Agency for International Development) a choisi al-Kafaat une fois de plus comme bénéficiaire de son aide, car elle estime que le long parcours de cette fondation au niveau du développement ainsi que ses collaborations antérieures sont une garantie de l’efficacité de son financement. Au cours de la journée, les programmes de divertissement n’ont pas manqué : à l’entrée de l’exposition, une imposante série de « vintage cars », exclusivement américaines, appartenant à des collectionneurs libanais, étaient disposées suivant un ordre chronologique depuis 1955, et ne pouvait qu’attirer l’attention des passants. L’alignement des voitures avait pour but de permettre aux visiteurs d’évaluer les différences entre les modèles exposés et d’apprécier le parcours de l’automobile américaine, ainsi que son progrès technique et mécanique. La vingtaine de voitures, aux formes et puissances les plus variées, comprenait la Chevrolet Corvette 58, la Plymouth Cuda 1973, la classique Lincoln Presidential, qui a rappelé aux visiteurs la célèbre version cabrio du président John F. Kennedy, la Ford Thunderbird 1955, la Ford Mustang V8 Convertible et la célèbre Pontiac GTO 455. Durant toute la journée, les visiteurs ont pu déguster des mets américains, préparés par l’École hôtelière d’al-Kafaat et par des chaînes américaines populaires, comme Starbucks et Subway . En outre, un concert de blues live a été donné par The Real Deal Blues Band. Pour Mme Choueiri, il reste essentiel de rappeler que « ce n’est ni le fait que ce soit une rencontre américaine, ni britannique, ni même internationale qui encourage les élèves à adhérer à nos programmes ; c’est plutôt la scolarité symbolique contre un niveau élevé assuré à tous ». D’ailleurs, c’est le credo de la fondation depuis 1957. Karim ZEIN