« L’armée est déjà présente au Sud dans le cadre d’une stratégie nationale », déclare Raad

« L’armée libanaise est présente au Liban-Sud dans le cadre d’une stratégie nationale pour préserver les intérêts du pays face aux agressions israéliennes », a affirmé hier Mohammed Raad, député du Hezbollah. Il a considéré que le déploiement de l’armée obéit à une décision interne qui ne concerne aucune partie étrangère, soulignant que « ce sont les Libanais qui mettent en place leur propre stratégie, et non pas les Américains ou autres ». M. Raad, qui s’exprimait lors de l’inauguration d’une exposition d’aliments traditionnels à Arabsalim (Békaa), a déclaré que « la résistance se poursuivra jusqu’à la libération de toutes les terres libanaises occupées, soutenue par le peuple et les forces politiques honorables, et ce malgré les pétards qui éclatent ces derniers temps ». Le député a estimé que « les États-Unis commencent à faire adopter des résolutions au Conseil de sécurité dans le but d’accompagner les pressions pour l’application de la résolution 1559 ». Dans ce cadre, « la résolution 1614 adoptée récemment et réclamant le déploiement de l’armée n’est qu’un détail », a-t-il poursuivi. Il a conseillé « à la tutelle internationale qui tente de s’instaurer au Liban de partir à la recherche d’une autre scène, parce qu’elle ne pourra arriver à ses fins ici, du moins en présence de notre peuple de résistants ». Sur un autre plan, M. Raad a considéré qu’« il n’existe pas en Israël de réfugiés libanais, mais des traîtres mercenaires à la solde de l’ennemi israélien ». Il a insisté sur le fait que ceux-ci « ne peuvent retourner au Liban qu’en passant par les tribunaux auxquels nous demanderons, le cas échéant, d’émettre des jugements très sévères, parce que ces gens-là font partie d’un réseau sécuritaire israélien », et que « nous ne pouvons accepter que leur retour se fasse de n’importe quelle façon ». Enfin, le député a estimé que « les prétextes humanitaires invoqués, notamment la présence de femmes et d’enfants (parmi les réfugiés), ne trompent plus personne ».