Rechercher
Rechercher

Actualités

Farid el-Khazen : L’ère où le Hezbollah bénéficiait d’un soutien général est révolue

Le député du Kesrouan, Farid Élias el-Khazen, a appelé hier le Hezbollah à lever l’équivoque sur sa situation générale, soulignant qu’un malentendu sur ce plan est entretenu par le caractère vague et imprécis de la déclaration ministérielle. Aucun dialogue n’est possible autour des armes de ce parti dans un contexte de flou sur ses options et ses objectifs, souligne M. Khazen. « Jusqu’à présent, le parti n’a pas précisé quels sont les territoires qu’il souhaite libérer, s’il s’agit uniquement des hameaux de Chebaa… d’autant que la libanité des fermes de Chebaa n’a pas encore été prouvée sur le plan juridique, comme il le faudrait. D’où la nécessité pour le parti de déterminer ses options relatives à la situation locale et régionale », a indiqué le député, membre du bloc parlementaire du général Michel Aoun. « Bien que le parti soit attaché, sur le plan idéologique, à l’Iran, il reste libanais et participe au Parlement et au gouvernement. Son avenir est au Liban et non pas dans un autre pays. Et il est grand temps de lever ce nombre important d’équivoques qui ont augmenté aujourd’hui avec la déclaration iranienne de soutien. Il est dans l’intérêt du Hezbollah et du Liban d’entamer un dialogue constructif pour aboutir à des résultats, à travers un mécanisme bien déterminé, dans des délais nets et avec un contenu clair », a-t-il poursuivi. « Les temps ont changé depuis l’an 2000 – le retrait israélien – et depuis le 11 septembre 2001, a ajouté M. Khazen. Avant ces deux dates, le contexte du conflit israélo-arabe était différent. À l’époque, le Hezbollah combattait Israël en toute légitimité. C’est ce que les arrangements d’avril ont consacré, forçant Israël à se retirer dans des circonstances qui ont ouvert la voie à la Résistance, qui était appuyée par le Liban et la région dans un but précis : libérer le territoire occupé. La perception internationale était également différente, dans la mesure où il existait une reconnaissance indirecte américano-française de la légitimité de la Résistance. Cette ère est révolue. Israël s’est retiré et la situation des fermes de Chebaa est différente pour l’ONU », a ajouté M. Khazen. « Il est désormais impératif de trouver une solution à la question du désarmement et il n’y a plus de place pour les atermoiements ou le renvoi de cette échéance à une date ultérieure en attendant des compromis, a-t-il dit. Qu’en est-il si ces compromis n’ont pas lieu avant 30 ou 40 ans ? Quelle sera la solution ? » s’est-il interrogé. Et de conclure : « Si le conflit se développe sur le nucléaire entre l’Iran et l’Occident, cela aura des répercussions sur le Hezbollah et le Liban, plaçant le pays au cœur d’un danger permanent. D’autant que la crise à la frontière est avec Israël qui a construit un mur de séparation. Il est capable de faire la même chose avec le Liban . »
Le député du Kesrouan, Farid Élias el-Khazen, a appelé hier le Hezbollah à lever l’équivoque sur sa situation générale, soulignant qu’un malentendu sur ce plan est entretenu par le caractère vague et imprécis de la déclaration ministérielle. Aucun dialogue n’est possible autour des armes de ce parti dans un contexte de flou sur ses options et ses objectifs, souligne M. Khazen....