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Actualités - CHRONOLOGIE

EXÉCUTIF - Deux dossiers qui constitueront un premier test pour la cohésion gouvernementale La priorité du cabinet va au budget et aux nominations

Au cours du Conseil des ministres, lundi, le gouvernement a initié un débat autour de son programme d’action, dont les grandes lignes ont été exposées dans la déclaration ministérielle sur base de laquelle il a obtenu la confiance du Parlement. De sources bien informées, on indique que la priorité sera accordée au projet de budget, aux nominations, au dossier des services de sécurité ainsi qu’à celui de l’électricité. Au cours du prochain Conseil des ministres, le chef du gouvernement, Fouad Siniora, compte demander à chaque membre de son équipe d’établir une liste des priorités concernant chaque ministère, avant de lancer le vaste chantier de réformes promis dans la déclaration ministérielle. L’élaboration du projet de budget 2006 est considérée comme étant vitale à ce niveau, puisque les grandes lignes de la réforme promise doivent y être détaillées, de façon à fournir aux Libanais, ainsi qu’à la communauté internationale qui conditionne son aide au Liban à la réalisation de réformes, un plan complet des projets et des mesures dont la réalisation devra permettre au pays de se remettre sur pied. Pour établir avec son ministre des Finances, Jihad Azaour, son projet de budget, M. Siniora envisage, selon les mêmes sources, de revenir au texte qu’il avait préparé en 2004 dans le prolongement de la conférence dite de Paris II et qui n’avait pas pu être appliqué en raison de la situation politique qui prévalait à l’époque. Et s’il souhaite s’attaquer en même temps aux nominations administratives, c’est en raison de l’importance capitale de ce dossier pour la réalisation des réformes souhaitées. Pour éviter l’écueil du « partage des parts » qui a longtemps caractérisé la répartition des postes administratifs, M. Siniora envisage sérieusement de faire appliquer le principe de la rotation aux postes-clés de l’Administration. Ce qui permettra principalement de surmonter le problème que posait la désignation d’un directeur général de la Sûreté générale : les chiites insistaient pour que le successeur du général Jamil Sayyed appartienne à leur communauté au moment où les chrétiens arguaient du fait que ce poste avait été toujours confié à un chrétien. Selon l’agence al-Markaziya, les trois pôles du pouvoir, qui se sont rendus hier en Arabie saoudite pour participer aux obsèques du roi Fahd, ont eu le temps de discuter du dossier des nominations à bord de l’avion qui les a emmenés en Arabie saoudite et seraient d’accord sur les critères en base desquels les fonctionnaires de première catégorie seront choisis. C’est le principe de « l’homme qu’il faut au poste adéquat » qui devra prévaloir. Les nominations devront être opérées progressivement au cours des prochaines semaines et serviront de premier test pour la cohésion du gouvernement qui semble vouloir patienter avant de s’attaquer au dossier des services de sécurité. Même si une restructuration de ces organismes est vitale pour réinstaurer la sécurité dans le pays et barrer la route aux fauteurs de troubles, il reste que le gouvernement préfère attendre la publication des conclusions du rapport de la commission internationale d’enquête sur l’assassinat de l’ancien Premier ministre, Rafic Hariri, avant de s’y attaquer.
Au cours du Conseil des ministres, lundi, le gouvernement a initié un débat autour de son programme d’action, dont les grandes lignes ont été exposées dans la déclaration ministérielle sur base de laquelle il a obtenu la confiance du Parlement.
De sources bien informées, on indique que la priorité sera accordée au projet de budget, aux nominations, au dossier des services de...