Sécurité - Rumeurs alarmistes et mesures de sécurité renforcées à Beyrouth et notamment à Koraytem Quatre arrestations après la découverte de caches d’armes à Mazraa et Bchémoun

Les informations avaient été déjà divulguées dans les médias, mais elles sont désormais officielles. La Direction générale des FSI a publié hier un communiqué dans lequel elle confirme avoir découvert un dépôt d’armes dans la région de Mazraa. Selon le communiqué officiel, ce sont les habitants du quartier qui auraient alerté les FSI, et celles-ci ont aussitôt effectué une perquisition sur place. Des armes légères et moyennes, ainsi que des munitions ont été trouvées et confisquées. Les autorités concernées ont alors entamé une enquête, et les FSI ont effectué d’autres perquisitions à Bchémoun, où un autre dépôt d’armes a été trouvé. Quatre personnes ont été arrêtées et déférées devant la justice compétente sur ordre du procureur militaire. Par ailleurs, suite aux rumeurs alarmistes qui se sont répandues en ville concernant des voitures piégées et suite à la psychose des explosions, les FSI, interrogées par L’Orient-Le Jour, ont affirmé n’avoir reçu aucune menace précise, mais continuent de faire circuler des patrouilles et de dresser des barrages dans le cadre habituel du maintien de la sécurité. Selon les FSI, toute nouvelle information serait de toute manière directement communiquée à l’opinion publique. Toutefois, une source sécuritaire avait auparavant assuré à L’Orient-Le Jour que la situation était difficile et incertaine. Cette même source a cependant ajouté que le communiqué publié par le chef d’el-Qaëda en Irak, Abou Moussab al-Zarqaoui, et distribué à Tyr ne comportait pas de menaces contre des cibles civiles à Beyrouth, comme le colportent les rumeurs alarmistes, bien qu’il ait évoqué les noms de personnalités libanaises menacées de liquidation. À ce sujet, le Premier ministre Fouad Siniora a contacté le mufti de la République, cheikh Mohammed Rachid Kabbani, l’uléma sayyed Mohammed Hussein Fadlallah et le vice-président du Conseil supérieur chiite, cheikh Abdel Amir Kabalan, pour discuter avec eux des moyens de protéger les communautés islamiques de toutes les tentatives de semer la discorde entre les musulmans. D’autre part, toujours dans le cadre de l’atmosphère de psychose sécuritaire, le bureau de presse du député Saad Hariri a publié jeudi un communiqué expliquant que les mesures de sécurité exceptionnelles prises dans le secteur de Koraytem étaient dues à « une réévaluation globale du degré des dangers, à la lueur des derniers événements qui se sont déroulés dans le pays ». Le bureau de presse a espéré que « les habitants du voisinage et les citoyens de Beyrouth en général comprendront la nature des circonstances qui imposent la prise de telles mesures sécuritaires », et a présenté ses excuses pour toute inconvenance causée par ces mesures.