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Première rencontre du ministre de la Justice avec le Conseil supérieur de la magistrature Rizk entend défendre les juges contre les « pressions et influences » politiques

Le nouveau ministre de la Justice, Charles Rizk, a dévoilé hier les grandes lignes de son programme de travail au sein du secteur judiciaire libanais qui a, comme tout le monde semble aujourd’hui le reconnaître, impérativement besoin d’un véritable processus de réforme. À l’issue de sa première réunion avec le Conseil supérieur de la magistrature, en présence du directeur général du ministère de la Justice, Omar Natour, M. Rizk a déclaré avoir exposé aux juges « les principes » qui le guideront tout au long de son mandat. « Ma première obligation sera de protéger la justice contre les pressions et les influences, qu’elles proviennent du gouvernement ou bien d’une source extragouvernementale », a-t-il commencé par dire, soulignant parallèlement la nécessité de protéger les juges contre d’éventuelles menaces, ainsi que de « réétudier leur situation financière, administrative » et d’informatiser leur travail. Il a également accordé toute son importance à la situation de l’Institut d’études judiciaires qui constitue selon lui « un centre de recherche juridique », ainsi qu’« un moyen privilégié de former les juges et de les entraîner ». L’ancien ministre de l’Information n’a pas oublié de mentionner dans son programme un autre pilier de la magistrature, l’inspection judiciaire, dont le rôle est selon lui essentiel « pour purifier la justice en la débarrassant de ses éléments défaillants », qui constituent cependant, comme il a tenu à le préciser à plusieurs reprises, « une minorité infime qui a nui à la réputation de la magistrature devant l’opinion publique », mais qu’il faut cependant écarter « pour que la justice reste solide devant les difficultés que traverse notre société ». La question des attentats « terroristes » qui secouent depuis quelques mois le Liban a ensuite été abordée, puisqu’elle concerne directement les juges libanais à travers les enquêtes qu’ils sont en train de mener. « Nous avons consacré beaucoup de temps à ce problème (…). Je veux rappeler que l’enquête libanaise dans ces affaires se poursuit parallèlement aux investigations menées par les enquêteurs internationaux. Les deux enquêtes sont complémentaires, puisque les résultats finaux seront en fin de compte transmis au pouvoir judiciaire libanais », a-t-il déclaré. Et de conclure avec une plaidoirie finale en faveur des juges libanais : « Il est temps de mettre un terme à l’iniquité que subit la justice. Le corps judiciaire libanais est sain. Il est vrai qu’il existe certaines failles, déficiences, ou manquements, ce qui n’est pas étrange pour un organisme aussi important, mais je rappelle encore une fois que le nombre d’éléments défaillants, si ces derniers existent, est insignifiant. Nous devons donc respecter la justice libanaise, et je pense que certaines campagnes qui ont été menées contre elle sont abusives. » « Dans ce cadre, je mettrai mon expérience modeste dans le domaine de l’information au service de la magistrature pour informer l’opinion publique à travers les médias de la réalité de la situation de la justice », a-t-il conclu.
Le nouveau ministre de la Justice, Charles Rizk, a dévoilé hier les grandes lignes de son programme de travail au sein du secteur judiciaire libanais qui a, comme tout le monde semble aujourd’hui le reconnaître, impérativement besoin d’un véritable processus de réforme.
À l’issue de sa première réunion avec le Conseil supérieur de la magistrature, en présence du directeur...