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Actualités - CHRONOLOGIE

Cri d’alarme des dignitaires religieux chiite et sunnite après des menaces présumées de Zarqaoui De l’Irak au Liban, un même plan pour semer la discorde confessionnelle

Comme si la série noire des voitures piégées initiée par l’assassinat de Rafic Hariri ne suffisait pas pour déstabiliser un pays qui se remet lentement de trente ans de tutelle, voilà que le Liban se retrouve presque mêlé, sur le plan de l’insécurité, à la vague de violence qui déferle sur la région. Ainsi, dans l’esprit d’une barbarie qu’on croyait confinée aux contrées irakiennes, un communiqué, signé par un groupe affirmant relever du mouvement d’Abou Moussaab al-Zarqaoui, « el-Qaëda wal-jihad fi bilad al-Cham, katibat Omar fi wilayat Loubnan », et envoyé par fax au siège du mufti de Tyr, Ali el-Amine, a menacé d’attenter à la vie de neuf personnalités chiites libanaises politiques et religieuses. Ces menaces, que les milieux concernés prennent très au sérieux même si leur authenticité n’a pas encore été confirmée, s’accompagnent d’une propagande, dans les abords du camp de Aïn el-Héloué, incitant au clivage sunnito-chiite. La réaction des chefs spirituels des deux communautés respectives, le chef du CSC, Abdel Amir Kabalan, et le mufti de la République, Mohammed Rachid Kabbani, réunis hier, a été sans appel : les deux hommes ont fermement condamné ces publications, appelant « les musulmans du Liban et du monde arabe à œuvrer pour faire avorter les velléités de ceux qui cherchent à susciter des clivages au sein de la communauté musulmane ». Ce climat général d’instabilité sécuritaire a été renforcé par la découverte, mardi, d’une cache d’armes dans le quartier de Mazraa, à Beyrouth.
Comme si la série noire des voitures piégées initiée par l’assassinat de Rafic Hariri ne suffisait pas pour déstabiliser un pays qui se remet lentement de trente ans de tutelle, voilà que le Liban se retrouve presque mêlé, sur le plan de l’insécurité, à la vague de violence qui déferle sur la région. Ainsi, dans l’esprit d’une barbarie qu’on croyait confinée aux contrées...