Le ministre français des AE ne prévoit pas de visite à Beyrouth dans l’immédiat Douste-Blazy : Tout ce qui s’est passé au Liban est un succès de Chirac

PARIS, d’Élie MASBOUNGI «Tout ce qui s’est passé au Liban est un succès du président Jacques Chirac », a déclaré hier au Quai d’Orsay le ministre français des Affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy, au cours de la première des conférences de presse mensuelles dont il vient de prendre l’initiative. Le chef de la diplomatie française répondait à une question de L’Orient-Le Jour sur les récents développements au Liban et sa réaction à la libération quelques heures plus tôt du chef des Forces libanaises, Samir Geagea. « On ne peut que se féliciter d’une telle libération », s’est contenté de dire le ministre, qui a indiqué par ailleurs, au sujet des informations de presse faisant état d’une prochaine visite à Beyrouth, qu’il se rendrait au Liban « lorsque le président Jacques Chirac le souhaitera ». M. Douste-Blazy avait, dans sa déclaration liminaire devant les journalistes, fait part de ses prochains déplacements, citant pour septembre prochain Israël et la Palestine ainsi que le Maghreb arabe, des pays d’Europe de l’Est et d’autres capitales d’Asie, d’Afrique et du continent américain, sans mentionner Beyrouth. Toujours au sujet du Liban, le chef du Quai d’Orsay a estimé que la situation s’y est considérablement améliorée depuis le retrait des troupes syriennes et l’avènement d’un nouveau gouvernement issu de la majorité parlementaire apparue lors des dernières élections législatives. Il a ajouté que Paris et Washington « travaillent la main dans la main afin d’aider le Liban à se relever ». Il a souligné que le gouvernement de Fouad Siniora devra s’atteler immédiatement aux réformes attendues dans tous les domaines. « Sinon, a poursuivi M. Douste-Blazy, ni la France, ni les États-Unis, ni les autres pays amis du Liban ne pourront aider ce pays et son peuple. » Au sujet de la situation à la frontière libano-syrienne, le ministre a condamné la « rétention par les autorités syriennes de camions transportant des marchandises en direction de la Syrie ou de Syrie vers le Liban », soulignant que les relations entre le Liban et ses voisins doivent se baser sur les principes du respect de la souveraineté du Liban et la non-ingérence dans les affaires libanaises. Dans le cadre de questions touchant le problème israélo-palestinien et au sujet du Hezbollah, le ministre des Affaires étrangères a estimé que « certaines organisations peuvent pratiquer le terrorisme et agir par ailleurs en tant que mouvements politiques ». Il a indiqué que ces questions seront probablement évoquées au cours des pourparlers franco-israéliens qui auront lieu à l’Élysée et au Quai d’Orsay à l’occasion de la visite que devait entamer hier soir en France le Premier ministre israélien, Ariel Sharon.