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Actualités - CHRONOLOGIE

Festival International De Byblos - Vendredi et samedi, deux soirées de pure nostalgie Généreux Roger Hodgson (Photo)

Il est venu seul, accompagné de ses instruments préférés, un piano, une guitare et un synthétiseur, pour nous offrir le meilleur de lui-même. Roger Hodgson nous avait promis une belle soirée, elle le fut. Belle, intimiste, amicale. Une soirée aux accords presque parfaits, l’actualité de vendredi ayant déposé sa fausse note, sous une pleine lune impressionnante et dans un cadre magique. Chemise verte à fleurs, pantalon et tennis blancs, des fossettes et un sourire clair et communicatif. Il est 21 heures. Roger Hodgson débarque en toute simplicité sur une scène épurée, avec pour tout décor des instruments de musique, Byblos la merveilleuse, et un jeu de lumière vacillant entre le vert, le bleu et le rouge. L’homme a apparemment pris quelques rides, mais ce n’est qu’une apparence… Comme son public, principalement des trente-quarante ans, qui est venu à la recherche d’une émotion mise entre parenthèses. Cheveux longs au vent, un vent de nostalgie qui a également décoiffé les spectateurs, il s’installe derrière son synthétiseur et entonne les premières notes de Take the long way home. Les fans sourient, applaudissent. Surpris de se voir, presque instinctivement, en train de chanter avec lui des paroles qu’ils croyaient oubliées. Il y a de la complicité dans l’air et le bonheur des retrouvailles. Puis il se lève, prend sa guitare et nous offre un sincère « j’attends depuis des années ce moment de pouvoir vous dire good evening, bonsoir et masaa’ek kheir ! J’ai mis deux heures pour apprendre ce mot… C’est ma première fois au Liban et vous êtes des gens formidables. Je peux sentir, poursuit-il, l’histoire dans vos cœurs, vos visages, votre passion. J’aime chanter en concert et pouvoir dire tout ce que j’ai à dire à travers mes chansons ». Et c’est évidemment avec Give a little bit, son message préféré, que ce généreux monsieur va poursuivre. Les têtes bougent au rythme d’une musique gaie. On se sent léger, un peu chez soi. Des moments d’émotion Installé au piano – il jonglera ainsi durant toute la soirée entre ses trois instruments –, il laisse s’échapper les premières notes, rapidement identifiables, de Lover’s in the wind. La ballade est douce, romantique. Elle va se poursuivre avec Hide in your shell. Les fans sont comblés. « Voyons si vous vous souvenez de cette chanson », avait-il dit en préambule. Les applaudissements lui donneront une belle réponse. Ainsi, pendant plus d’une heure trente, Roger Hodgson, ponctuant ses chansons de pensées presque personnelles adressées aux Libanais, des petites blagues que l’on se fait entre amis, va installer une ambiance dans laquelle tout le monde, et la salle était comble, s’est senti à l’aise. Parfaitement en contrôle de sa musique, de sa voix, qui n’a pas changé, et de ses textes, tellement d’actualité, il a surtout réussi à faire tout seul ce qu’autrefois faisait, à plusieurs musiciens, le groupe Supertramp. D’un hit à l’autre, de Logical Song à Dreamer, en passant par Even in the Quietest Moments et Breakfast in America, ce sont vingt années musicales et personnelles qui vont défiler dans l’esprit du public. Le principal représentant de Supertramp, même s’il n’en fait plus partie depuis longtemps, a prouvé durant ces deux concerts, s’il était nécessaire, qu’il est à lui tout seul la mémoire et l’âme du groupe. Avec It’s Raining Again, il annonce sa dernière chanson, en précisant : « Le temps a passé trop vite. J’espère que ce ne sera pas la dernière fois… » Mais le public, malgré un concert généreux, n’est pas entièrement rassasié. « Nous voulons encore plus », crie la foule debout. Le musicien revient. « Dites-moi ce que vous voulez entendre.» À l’unanimité, School remporte les suffrages. Un School improvisé, collectif. Suivi, en clôture, par ce Give a little bit dont on ne se lasse toujours pas… Roger Hodgson a beaucoup donné durant ces deux soirées. En musique, en souvenirs, en simplicité et en gentillesse. Un incorrigible Dreamer qui nous a fait rêver, un court moment, d’un monde plus doux. Goodbye Stranger et merci de ne pas avoir changé. Carla HENOUD
Il est venu seul, accompagné de ses instruments préférés, un piano, une guitare et un synthétiseur, pour nous offrir le meilleur de lui-même. Roger Hodgson nous avait promis une belle soirée, elle le fut. Belle, intimiste, amicale. Une soirée aux accords presque parfaits, l’actualité de vendredi ayant déposé sa fausse note, sous une pleine lune impressionnante et dans un cadre...