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Liz Cheney chargée de préparer la conférence internationale pour l’aide au Liban La Syrie, les USA, la France, l’UE et l’Onu attendent de pied ferme la déclaration ministérielle

La Syrie attend de pied ferme la déclaration ministérielle du cabinet Siniora. Mais elle n’est pas la seule, naturellement : les États-Unis, la France, l’Union européenne, le Conseil de sécurité de l’Onu et d’autres grandes puissances attendent aussi. Pour savoir comment traiter avec le Liban, et, plus particulièrement, avec le premier gouvernement formé depuis trente ans sans ingérences et sans tutelle. Pour preuve : les dix-neuf jours de tractations, de négociations, la flopée d’entretiens, le nombre de formules présentées, etc. Des sources libanaises responsables se sont d’ailleurs interrogées sur « le degré de talent et de ruse » dont devrait faire preuve la commission ministérielle chargée de rédiger cette déclaration pour qu’elle puisse bénéficier de l’aval de la communauté internationale. Cette source rappelle que la déclaration en question sera la première du genre depuis près de trente ans, et qu’il ne sera pas possible à la commission ministérielle d’user ou d’abuser de ces expressions très à la mode dans les années passées et qui étaient copiées/collées dans plusieurs paragraphes de la déclaration sans qu’on y change une seule virgule. En ce qui concerne le projet de déclaration sur lequel les neuf ministres travaillent déjà, il serait d’ores et déjà extraordinaire. Parce qu’y figureront plusieurs sujets inédits : la relation avec la Syrie par exemple, qui connaît depuis quelques mois des rebondissements qu’elle n’a jamais connus. La Syrie attend donc la déclaration ministérielle pour qu’elle voie dans quelle mesure et comment elle pourra redessiner les limites de son rapport au Liban « d’État à État ». Elle attend également le rapport Mehlis sur l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri. Elle attend voir, aussi, si ceux qui appelaient à la révision de certains accords libano-syriens vont baisser d’un cran le volume de leurs revendications ou pas. Sans compter l’irritation des Syriens, qui supporteraient de moins en moins les campagnes libanaises menées contre eux. Et sans oublier, non plus, la probable visite à Beyrouth, la semaine prochaine, à la lumière de la déclaration ministérielle, du secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa. Concernant ensuite les éventuelles aides dont bénéficierait le Liban, des informations diplomatiques arrivent régulièrement au palais Bustros, notamment en provenance des États-Unis, considérés comme le principal stimulus, le principal fournisseur en aides matérielles considérables du Liban. Avec, comme but, contribuer fortement à la relance de l’économie libanaise, la réduction de la crise financière dans laquelle se débat le pays, main dans la main avec la France. Les deux pays réfléchissent d’ailleurs sérieusement à la tenue d’une conférence internationale prévue à cet effet. Washington attendrait ainsi avec beaucoup d’attention la déclaration ministérielle du cabinet Siniora pour déterminer le volume de l’aide qu’il fournirait. C’est Liz Cheney, la fille du vice-président US Dick Cheney, qui est chargée d’organiser cette conférence internationale. Signalons à ce propos que des responsables américains, français et britanniques arriveront bientôt à Beyrouth pour recueillir des informations afin de qualifier et quantifier l’aide au Liban. Paris, dit-on, pense redynamiser Paris II et le soumettre à l’ordre du jour de la conférence internationale en question. Enfin, le Conseil de sécurité de l’Onu attend lui aussi cette fameuse déclaration, surtout par rapport à ce qu’elle comportera comme allusions ou décisions concernant l’application de la 1559. Un : vérification du retrait des SR syriens. Deux : désarmement du Hezbollah. Trois : désarmement des camps de réfugiés palestiniens. À la lumière de cette déclaration, l’émissaire personnel de Kofi Annan pour l’application de la 1559, Terjé Roed-Larsen, se rendra à Damas puis à Beyrouth. Il est clair que le Conseil de sécurité attendra également le rapport Mehlis. Khalil FLEYHANE
La Syrie attend de pied ferme la déclaration ministérielle du cabinet Siniora. Mais elle n’est pas la seule, naturellement : les États-Unis, la France, l’Union européenne, le Conseil de sécurité de l’Onu et d’autres grandes puissances attendent aussi. Pour savoir comment traiter avec le Liban, et, plus particulièrement, avec le premier gouvernement formé depuis trente...