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Actualités - CHRONOLOGIE

EXPOSITION - Eugenio Mombelli, Giuseppe Bravi et Giulio Mottinelli à la galerie Fine Art, Aïda Cherfan Trois visions différentes pour trois peintres lombards (PHOTOS)

Trois peintres italiens contemporains exposent leurs toiles à la galerie Fine Art, Aïda Cherfan et dénotent qu’un seul et même contexte géographique peut engendrer des tendances picturales différentes, voire même différentes visions de la vie. Eugenio Mombelli, Giuseppe Bravi et Giulio Mottinelli sont originaires respectivement de Brescia, Milan ou de la localité du lac de Garde. Nés dans cette Italie septentrionale qui forme un trait d’union entre les mondes méditerranéen et germanique, ils se sont nourris des divers apports culturels qui caractérisent ce pays. À cheval sur ces deux cultures, les trois peintres contemporains chevauchent aussi sur deux visions de l’univers, le quotidien prosaïque et les rêves. Poésie et exploration Mombelli, architecte reconverti à la peinture, signe des toiles grand format. Son art informel est peut-être figuratif, mais il ne faut pas s’attendre à voir, chez lui, des paysages ou des natures mortes car, s’il les a peints préalablement, il a pris soin de les couvrir de noir ou d’un bleu nuit qui procurent une plus grande réverbération de la lumière. Le lyrisme contenu dans ses œuvres contraste totalement avec une curiosité scientifique qui se traduit dans la recherche constante des matières, par l’emploi de multiples matériaux (peintures à l’huile, acryliques, laques, pastels ou résine). Exploration de même pour Bravi, dont l’œuvre est jalonnée de réflexions longues et de questionnements inquiets. Jonglant avec différents supports, tels le bois, le carton, le papier cuvé à la main ou d’autres, il se penche sur l’ordonnancement de son propre alphabet, reflet de sa vision intérieure du monde. Des signes qui font appel à la mémoire collective, d’où il se dégage une intense spiritualité. Sur des espaces monochromes (jaune ocre, vert ou rouge) épurés et minimalistes, il inscrit des croix, des cercles ou des étoiles, et ces signes d’une absolue simplicité deviennent parlants. «Je veux à présent entrer dans l’espace magique de l’objet, du signe, de l’écriture retrouvée, affirme-t-il. C’est pourquoi j’introduis, tout en concentrant mon attention sur les signes archaïques (rappel du passé), de nouveaux matériaux et de nouvelles techniques, et je repousse les règles et les stéréotypes.» Dans un registre tout à fait différent, les œuvres de Mottinelli affichent un romantisme lyrique, ancré pourtant dans un monde très réel. C’est parce que cet autodidacte, qui a choisi de se consacrer à la peinture, s’est nourri auparavant de l’art du cinéma et de la photo. On pénètre dans ses forêts comme si on pénétrait dans un monde de mystère. À travers ses arbres qui s’enchevêtrent, ses filaments de lumière, ses grains d’or multipliés à l’infini grâce à son style pointilliste, on aperçoit souvent un nid d’oiseau, une lune qui transparaît, signe de son amour pour tous les êtres de la nature. Magie, mystère et mysticisme se retrouvent dans cette exposition qui durera jusqu’à fin septembre. Colette KHALAF

Trois peintres italiens contemporains exposent leurs toiles à la galerie Fine Art, Aïda Cherfan et dénotent qu’un seul et même contexte géographique peut engendrer des tendances picturales différentes, voire même différentes visions de la vie.
Eugenio Mombelli, Giuseppe Bravi et Giulio Mottinelli sont originaires respectivement de Brescia, Milan ou de la localité du lac de Garde....