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Le Parlement votera aujourd’hui la loi d’amnistie en faveur de Geagea

Avec le vote, aujourd’hui au Parlement, de la proposition de loi d’amnistie en faveur du chef des Forces libanaises, Samir Geagea, la libération de ce dernier ne sera plus qu’une affaire de jours. C’est ce qu’on s’accordait hier à affirmer de sources parlementaires concordantes. La Chambre tiendra ce matin une réunion afin d’élire les présidents, les rapporteurs et les membres de ses commissions. Son président, Nabih Berry, qui a regagné hier Beyrouth au terme d’une visite privée, devait annoncer sans ambages qu’il compte, aussitôt les élections terminées, ouvrir une deuxième séance législative qui permettra aux députés de voter la proposition de loi d’amnistie en faveur de M. Geagea ainsi qu’une autre amnistiant les détenus dans les affaires de Denniyé et de Majdel Anjar, a-t-on indiqué de sources parlementaires. Du coup, les élections des commissions deviennent secondaires, d’autant qu’aucun changement fondamental n’est prévu dans leur composition. Même si on exclut un défaut de quorum qui renverrait aux calendes grecques un dossier censé mettre fin à onze ans d’injustice dans le cas de M. Geagea, il reste que pour éviter une réédition de la séance au cours de laquelle la loi électorale avait été maintenue sans que la Chambre ne puisse – à cause d’un défaut de quorum – plancher sur l’affaire de l’amnistie, M. Boutros Harb compte en début de séance aujourd’hui, insister pour que la séance législative suive directement celle des commissions. De sources proches des Forces libanaises, on précise que l’amnistie en faveur de M. Geagea, des détenus dans les affaires de Denniyé et de Majdel Anjar ne sera pas votée dans le cadre d’une même loi. Chaque affaire sera en effet traitée à part, d’autant que les trois ne se ressemblent pas. Dans le cas du chef des FL, il s’agit d’un dossier politique, précise-t-on de mêmes sources, alors que l’affaire de Denniyé est sécuritaire et que celle de Majdel Anjar est en rapport avec la lutte contre le terrorisme. Les personnes arrêtées à Denniyé avaient été écrouées à la suite d’échanges de tirs avec l’armée en janvier 2000. Des militaires avaient été tués lors de ces incidents. Les détenus de Majdel Anjar avaient été arrêtés l’an dernier, dans le cadre du démantèlement d’un réseau terroriste qui envisageait une série d’attaques à l’explosif contre des chancelleries occidentales. Une dissociation des trois affaires faciliterait la libération de M. Geagea, qui a déjà été jugé dans les affaires de l’attentat contre l’église Notre-Dame de la Délivrance et l’attentat contre l’ancien Premier ministre, Rachid Karamé, alors que les jugements dans les affaires de Denniyé et de Majdel Anjar n’ont toujours pas été rendus, les procès n’ayant pas pris fin. À ce sujet, les États-Unis sont hostiles à la libération des détenus de Majdel Anjar et l’ont déjà fait savoir aux autorités libanaises. Quoi qu’il en soit, chez les Geagea, les préparatifs pour accueillir le chef des FL se poursuivent d’arrache-pied, car si la loi est votée aujourd’hui, le chef de l’État et le Premier ministre démissionnaire la signeront le lendemain et il n’y aura plus qu’à attendre sa parution au Journal officiel pour que M. Geagea soit libéré. À Ghodrès, on réaménage la résidence des Geagea, où le chef des FL s’installera après sa libération et sa sortie de l’hôpital où il doit subir une série d’examens. M. et Mme Geagea s’installeront ensuite dans une villa qu’ils viennent d’acheter à Séhaylé. Hier soir, Mme Sethrida Geagea, qui s’est rendue auprès du chef du PSP, Walid Joumblatt, pour discuter avec lui de la séance d’aujourd’hui, a fait paraître un communiqué dans lequel elle a invité tous les partisans des FL à respecter l’ordre public et à éviter toute réaction pouvant porter atteinte aux sentiments de qui que ce soit, anticipant ainsi les manifestations de liesse qui doivent marquer la sortie de M. Geagea de prison.
Avec le vote, aujourd’hui au Parlement, de la proposition de loi d’amnistie en faveur du chef des Forces libanaises, Samir Geagea, la libération de ce dernier ne sera plus qu’une affaire de jours. C’est ce qu’on s’accordait hier à affirmer de sources parlementaires concordantes.
La Chambre tiendra ce matin une réunion afin d’élire les présidents, les rapporteurs et les membres...