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Actualités - CHRONOLOGIE

Lahoud et Siniora se renvoient la balle mutuellement En attendant la réponse du chef de l’État à une formule de 24 sans le bloc Aoun...

C’est comme une interminable et stérile partie de ping-pong. Le Premier ministredésigné a soumis hier une formule de 24 ministres – sans le bloc Aoun – au chef de l’État, lequel lui a demandé une énième fois de revoir sa copie et de parvenir à un accord avec Rabieh. Ce qui semblait hier dans la nuit relever de l’impossible mission. Quant à Fouad Siniora, il a affirmé que le n° 1 de l’État devrait la prendre « au sérieux » et « l’accepter ». Dans tous les cas, voici la formule gouvernementale proposée à Émile Lahoud et sur laquelle celui-ci devra se prononcer dans les petites heures à venir. Sunnites : Fouad Siniora, Premier ministre ; Hassan Sabeh, Intérieur ; Mohammed Safadi, Travaux publics ; Ahmed Fatfat, Jeunesse et Sports ; Bahige Tabbarah, Justice. Chiites : Fawzi Salloukh, Affaires étrangères ; Mohammed Fneiche, Énergie et Eau ; Trad Hamadé, Travail ; Talal Sahili, Agriculture ; Mohammed Khalifé, Santé. Druzes : Marwan Hamadé, Éducation nationale et Enseignement supérieur ; Ghazi Aridi, Information. Maronites : Nayla Moawad, Affaires sociales ; Jihad Kazour, Finances ; Charles Rizk, Culture ; Pierre Gemayel, Industrie ; Joe Sarkis, Tourisme. Grecs-orthodoxes : Élias Murr, vice-président du Conseil, Défense ; Tarek Mitri, Développement administratif ; Atef Majdalani, Environnement. Grecs-catholiques : Michel Pharaon, Relations avec le Parlement ; Nehmé Tohmé, Déplacés. Arménien : Jean Oghassepian, Économie et Commerce. Minorités : Sami Haddad, Télécommunications. Cette équipe réunit, bien entendu, la quasi-totalité de la majorité parlementaire : Courant du futur, PSP, Kornet Chehwane, FL. Elle comporte également les représentants place de l’Étoile de la communauté chiite : Amal et le Hezbollah. Elle exclut le bloc Aoun, c’est-à-dire le CPL, ainsi que le bloc Skaff et le Tachnag. Et elle évite la minorité de blocage (9 voix), puisque entre les 5 ministres chiites, Élias Murr et Charles Rizk, on n’arrive qu’à 7. Tout dépend donc, encore une fois, de la réponse d’Émile Lahoud. Surtout que l’on répète, dans les milieux bien informés, que les pressions de la communauté internationale ont été crescendo dans la journée et la nuit d’hier afin que le gouvernement soit formé au cours du week-end ; des pressions équivalentes à celles qui se sont exercées pour que les législatives 2005 se tiennent à la date prévue. Ainsi, officiellement, le locataire de Baabda a chargé Fouad Siniora d’essayer d’aboutir, encore une fois, à un accord avec Michel Aoun et ses alliés. Sachant qu’hier, l’ancien PM n’a pas verrouillé les portes, n’a pas exclu un règlement, mais a réinsisté sur le caractère sine qua non de ses conditions.« Au cours de l’entretien (qui a duré 25 minutes), le président Lahoud a encouragé le PM désigné à lever le dernier obstacle : la représentation du général Aoun et de ses alliés, en harmonie avec leur poids parlementaire. Surtout que le chef de l’État estime que la gravité de la situation renforce la nécessité d’un gouvernement d’union nationale », écrit le communiqué publié hier par la présidence de la République à l’issue de l’entretien entre les deux pôles de l’Exécutif. Officieusement, des sources bien informées soulignent qu’Émile Lahoud a compris que les problèmes entre Koraytem et Rabieh ne seront pas aplanis ; ainsi, aurait-il, toujours selon ces mêmes sources, décidé de faire son maximum pour placer Sélim Jreissati à la place d’un des deux ministres grecs-catholiques proposés par Fouad Siniora, lequel s’est exprimé devant les journalistes du palais au sortir de son entretien. « La liste que j’ai proposée aujourd’hui au chef de l’État comporte des députés et des personnalités extraparlementaires ; elle comporte 24 ministres et bénéficie à mon sens du soutien de plus de 100 députés sur 128, soit de près de 78 % de l’hémicycle. Cela sans compter que ces 24 appartiennent à la majorité des blocs parlementaires, et aux plus importants d’entre eux », a-t-il dit. Estimant que cette formule est « la meilleure s’agissant d’un gouvernement réformateur, représentatif et qui jouisse d’un tel soutien parlementaire », Fouad Siniora a rappelé que le Liban fait face à « un vide politique », un « trouble sécuritaire », des « tentatives de l’intérieur et de l’extérieur visant à prouver l’incapacité des Libanais à s’autogérer. Je ressens la peur et les appréhensions des citoyens, mais mon ambition est de ressusciter leurs espoirs », a-t-il souligné, précisant que le chef de l’État allait lui répondre le plus vite possible.
C’est comme une interminable et stérile partie de ping-pong. Le Premier ministredésigné a soumis hier une formule de 24 ministres – sans le bloc Aoun – au chef de l’État, lequel lui a demandé une énième fois de revoir sa copie et de parvenir à un accord avec Rabieh. Ce qui semblait hier dans la nuit relever de l’impossible mission. Quant à Fouad Siniora, il a affirmé que le...