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AFFAIRE MURR - Lahoud et Feltman pour la troisième fois au chevet du ministre de la Défense sortant Huit personnes arrêtées et plusieurs autres suspects interrogés par la justice militaire

Alors que le flot des visiteurs se poursuit à l’hôpital Serhal pour s’enquérir de l’état de santé du ministre de la Défense, Élias Murr, l’enquête judiciaire semble prendre un nouveau tournant. Se basant sur les informations avancées par Murr lui-même faisant état de menaces qu’il aurait reçues, ainsi que d’indices sur la préparation d’un attentat contre lui qui aurait été préparé au camp de Aïn el-Héloué, le premier juge d’instruction militaire, Rachid Mezher, a déféré huit personnes devant la police judiciaire pour qu’elle les interroge. La police militaire interroge aussi d’autres personnes, arrêtées depuis 48 heures, car leur comportement sur les lieux du crime a été jugé suspect. Pour l’instant, aucun détail sur le contenu des interrogatoires n’a filtré à la presse, mais le responsable du Fateh au Liban (condamné par ailleurs par contumace à la peine de mort), Sultan Aboul Aynayn, a démenti l’existence d’un « Abou Hammam » à Aïn el-Héloué ou dans tout autre camp palestinien du Liban. Aboul Aynayn a protesté contre les accusations portées à l’encontre du « prétendu » Abou Hammam et les Palestiniens en général, précisant que ceux-ci refusent à l’unanimité que leurs camps soient des abris pour des assassins ou des criminels. « Ils refusent aussi d’être rendus responsables de tout acte qui menacerait la stabilité du pays, sachant qu’ils n’entreprendraient rien en ce sens ». Le responsable palestinien dément ainsi les accusations portées contre le camp de Aïn el-Héloué et certains groupes palestiniens, avancées notamment par M. Murr. De son côté, Élias Murr a accueilli hier de nombreux visiteurs et, selon ses médecins, son état serait en voie d’amélioration au point qu’il pourrait rentrer chez lui au cours des deux prochains jours. En plus du président de la République qui s’est rendu, avec son épouse, à son chevet pour la troisième journée consécutive, M. Murr a reçu l’ambassadeur des États-Unis, Jeffrey Feltman, venu aussi pour la troisième fois. Cette assiduité de la part de l’ambassadeur américain a d’ailleurs été relevée par les médias et les observateurs qui se demandent si l’intérêt de M. Feltman envers M. Murr ne devrait pas être interprété comme un message politique. Murr a aussi reçu l’ancien président de la République, Élias Hraoui, ainsi que l’ancien ministre de la Justice, Adnane Addoum. Ce dernier qui réapparaît pour la première fois depuis que le CSM l’a mis sur la touche a nié avoir reçu au début de l’année des informations faisant état de la préparation au camp de Aïn el-Héloué d’un attentat visant la région de Rabieh. De nombreux députés, dont certains du bloc Hariri et d’autres du bloc du Hezbollah, ainsi que des dignitaires religieux, le rédacteur en chef du Nahar, Ghassan Tuéni, le président de la Ligue maronite, Michel Eddé, le député Georges Adwan et des personnalités diverses se sont également rendus au chevet d’Élias Murr. Interrogé par les journalistes, M. Adwan a réaffirmé que le chef des FL Samir Geagea devrait être libéré avant la fin de juillet. « Je suis sûr de ce fait, puisque la majorité des députés est favorable à sa libération », a-t-il déclaré. Le directeur général des FSI, le général Achraf Rifi, qui s’est aussi rendu au chevet du ministre de la Défense, a rappelé que l’enquête est menée par la justice militaire et l’armée. « Mais nous coopérons étroitement avec elles, car la recherche de la vérité est notre cause commune », a-t-il ajouté.
Alors que le flot des visiteurs se poursuit à l’hôpital Serhal pour s’enquérir de l’état de santé du ministre de la Défense, Élias Murr, l’enquête judiciaire semble prendre un nouveau tournant. Se basant sur les informations avancées par Murr lui-même faisant état de menaces qu’il aurait reçues, ainsi que d’indices sur la préparation d’un attentat contre lui qui aurait...