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Actualités - CHRONOLOGIE

Les «cranberries» attaquent (photo)

L’airelle, ou plus exactement la «cranberry», va faire beaucoup parler d’elle ces prochaines semaines. Un fabricant américain s’attaque en effet au marché mondial. Avec un marketing axé notamment sur de vigoureuses allégations santé… Le jus de fruits de Vaccinium macrocarpon ou jus de cranberries, tel qu’il est commercialement appelé, permettrait en effet de prévenir la récidive d’infections urinaires appelées également cystites. Dans des conditions bien précises toutefois, comme l’a souligné l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (AFSSA). Pour être efficace en effet, le jus de cranberry doit impérativement contenir des quantités suffisantes de proanthocyanidines, des flavonoïdes que l’on trouve dans de nombreux végétaux notamment dans les cranberries et les airelles. Or dans un avis rendu le 6 avril 2004, l’AFSSA estimait que le jus de Vaccinium macrocarpon devrait apporter 36 mg de proanthocyanidines par jour pour diminuer la fréquence des infections urinaires « Un seul produit renferme une telle quantité, explique à l’agence Destination santé le Pr Henri Botto, chef du service d’urologie à l’hôpital Foch, à Suresnes, en France. Il est vendu en pharmacie. Nous en prescrivons régulièrement. Concernant les jus commercialisés en grandes surfaces, il faudrait en boire chaque jour plusieurs litres pour obtenir la concentration ad hoc. Nous réalisons actuellement de nouvelles études pour vérifier ces données. En attendant, la cranberry est un produit naturel. Disons que cela ne peut pas faire de mal… » La bactérie E. coli en cause… D’après l’AFSSA, le jus d’airelles concentré en proanthocyanidines « contribue à diminuer la fixation de certaines bactéries E. coli sur les parois des voies urinaires ». Or dans la majorité des cas d’infections, le germe retrouvé dans les urines infectées est un colibacille. Et plus particulièrement Escherichia coli, qui est un hôte naturel des intestins mais qui se multiplie de façon considérable dès qu’il pénètre dans la vessie. Comme E. coli, les germes d’origine fécale constituent la principale source de contamination. Le voisinage des appareils digestif et urinaire chez les femmes ainsi que de mauvaises habitudes d’essuyage facilitent en effet la contamination. D’autres germes, appartenant aux genres Proteus, Klebsiella, Enterobacter ou Staphylococcus, peuvent être en cause. La constipation ou, à l’inverse, la diarrhée sont des éléments qui favorisent le déclenchement de cystites à répétition. D’une manière générale, les traitements actuels ont assez facilement raison de l’infection. À condition bien sûr d’être correctement suivis. Quant à la prévention, elle passe notamment par l’hygiène intime. Il arrive en effet que certaines femmes, qui y portent trop de soins, s’exposent à des cystites à répétition. Un simple passage au gant de toilette et au savon, suivi d’un rinçage soigneux doivent suffire pour une propreté et une hygiène corporelles parfaites. Et n’oubliez pas le séchage, un geste essentiel… L’abus des douches vaginales, des solutés antiseptiques voire de déodorants bactériostatiques entraînent un déséquilibre de cette flore. La sphère urogénitale est alors exposée à une colonisation par des germes pathogènes. Lesquels peuvent provoquer une irritation ou une infection locales, accompagnées de pertes. Ils ont ensuite tôt fait de parvenir à l’intérieur de la vessie et d’y pulluler. Et c’est alors la cystite.
L’airelle, ou plus exactement la «cranberry», va faire beaucoup parler d’elle ces prochaines semaines. Un fabricant américain s’attaque en effet au marché mondial. Avec un marketing axé notamment sur de vigoureuses allégations santé…
Le jus de fruits de Vaccinium macrocarpon ou jus de cranberries, tel qu’il est commercialement appelé, permettrait en effet de prévenir la...