Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

EXPOSITION Au CCF jusqu’au 29 juillet « Caméléons », par Henry Baddour: clichés de mode, vecteurs de rêves… (photos)

Il aime les femmes. Il aime les photographier. Il aime les sublimer. Mais, surtout, il aime les faire rêver. Henry Baddour, photographe de mode, affirme que «la photo de mode propose plus qu’un vêtement, un style, une image fantasmée, une ambiance». Ce Libanais, qui officie en alternance entre Beyrouth et Paris, sait de quoi il parle. En 2004, il a fait partie des 40 photographes professionnels sélectionnés pour participer au Festival international de la photographie de mode, à Cannes. Sa photo a été parmi les vingt-cinq exposées, en grand format, sur la Croisette pendant un mois. Cette année, rebelote. Il a également été invité à participer à ce même festival, qui s’est ouvert le 2 juillet. En cinq ans de pratique, ce diplômé en gestion et économie, qui a longtemps exercé la profession de graphic-designer avant de bifurquer brusquement en 2000 vers la photo, a donc fait du chemin. Et quand il ne «shoot» pas pour des magazines, il s’amuse à composer des photos de mode plus «artistiques», dégagées des «contraintes techniques et commerciales» à travers lesquelles il laisse s’exprimer son attirance «pour l’aspect classique de la mode, ce style durable, élégant et simple», indique-t-il. Photo de mode, photo d’art. Et qui tient autant de la composition ou du cadrage, que de la sensibilité, de l’imagination ou de la mise en scène. C’est, du moins, l’impression que donne l’exposition «Caméléons», signée Henry Baddour, au Centre culturel français de Beyrouth (rue de Damas) jusqu’au 29 juillet. Parfois ludiques, toujours esthétiques Dans cette série de grandes photographies carrées (1m50x1m50), le glamour ne rime pas forcément avec atours, mais avec un certain regard personnel, une façon d’appréhender les êtres et les situations, une composition d’atmosphère. Femme fatale, toute habillée d’or, évoluant dans un décor de maison abandonnée aux murs enduits de vieil or. Jeune fille à l’allure canaille, portant à bout de bras une énorme tête de poisson, dans un décor argent… écaille de poisson. Ou encore une image hitchcockienne, mettant en scène une femme moulée dans une robe de cocktail noire courant dans la nuit brumeuse, poursuivie par une voiture. «Pour moi, la photographie n’est pas une technique. C’est une émotion et une situation. Si une image n’est pas forte, si elle n’exprime pas cette émotion et cette situation, elle n’existe pas», affirme d’entrée de jeu le photographe qui, outre le goût prononcé pour les décors élaborés et la mise en scène, a également un penchant marqué pour les couleurs. Franches. Jaune tonique, bleu vif, rose barbe à papa, vert bucolique ou rouge lascif: dans des univers monochromes, des silhouettes féminines qui déclinent différentes facettes de femmes, de la Barbie à la femme fatale, en passant par l’athlétique, la mutine, la glamour, la rockeuse, etc. Parfois ludiques, toujours esthétiques, des images de mode, non pas inspirées par les vêtements, mais par les rêves des femmes, leur désir de changement, leur envie d’un nouveau rôle… Jusqu’au 29 juillet, du lundi au vendredi, de 13h à 19h. Z.Z.

Il aime les femmes. Il aime les photographier. Il aime les sublimer. Mais, surtout, il aime les faire rêver. Henry Baddour, photographe de mode, affirme que «la photo de mode propose plus qu’un vêtement, un style, une image fantasmée, une ambiance».
Ce Libanais, qui officie en alternance entre Beyrouth et Paris, sait de quoi il parle.
En 2004, il a fait partie des 40 photographes...