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Nucléaire - La reprise des négociations à six est prévue à partir du 25 juillet à Pékin Washington veut des pourparlers substantiels avec Pyongyang

La reprise des pourparlers sur le programme nucléaire de Pyongyang, prévue à partir du 25 juillet à Pékin, devra aboutir à des progrès sur le fond, a souligné hier à Pékin la secrétaire d’État américaine, Condoleezza Rice. « Nous sommes convenus que c’est seulement le premier pas et que la vraie question est de parvenir à des progrès dans les discussions », a déclaré Mme Rice à des journalistes après avoir rencontré hier matin le ministre chinois des Affaires étrangères Li Zhaoxing. « Continuons à travailler ensemble pour atteindre notre objectif commun : une péninsule coréenne sans armes nucléaires », a déclaré de son côté le chef de la diplomatie chinoise. Trois séries de négociations entre août 2003 et juin 2004 n’avaient pas permis de résoudre la crise provoquée par l’annonce de la reprise du programme nucléaire militaire de Pyongyang. La quatrième série de pourparlers avait été initialement prévue en septembre dernier, mais la Corée du Nord l’avait boycottée pour dénoncer « l’hostilité » et « le manque de sincérité » des États-Unis. Samedi soir, de manière inattendue, la reprise du processus était annoncée par l’agence nord-coréenne KCNA et un responsable américain, après des négociations secrètes à Pékin entre le secrétaire d’État américain adjoint pour l’Asie orientale Christopher Hill et le vice-ministre nord-coréen des Affaires étrangères Kim Gye gwan. Condoleezza Rice a souligné la volonté américaine d’aboutir à des progrès sur le fond dans le cadre des discussions qui regroupent les deux Corées, la Chine, les États-Unis, le Japon et la Russie. « L’objectif des pourparlers, ce n’est pas d’avoir des pourparlers ; notre objectif maintenant c’est de faire des progrès », a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse. « La question maintenant pour la Corée du Nord, c’est de faire le choix stratégique d’abandonner son programme d’armes nucléaires », a ajouté Mme Rice. La secrétaire d’État avait déclaré vendredi que les États-Unis n’avaient pas l’intention d’attaquer la Corée du Nord. « Il est important de rappeler l’engagement (du président George W. Bush) donné en 2002 en Corée du Sud, selon lequel les États-Unis n’ont pas l’intention d’attaquer ou d’envahir » la Corée du Nord, avait dit Mme Rice. En février dernier, la Corée du Nord avait affirmé posséder l’arme atomique et avait dit ne pas vouloir y renoncer. Au début de la crise, Washington avait accusé Pyongyang à l’automne 2002 de violer un accord bilatéral de 1994 en poursuivant un programme secret d’enrichissement d’uranium susceptible d’être utilisé à des fins militaires. Aux yeux de la Corée du Nord, les États-Unis ont opéré un revirement leur permettant de revenir à la table des négociations. « Les Américains ont clarifié leur position officielle et reconnu la Corée du Nord comme un État souverain qu’ils n’ont pas l’intention d’envahir. Les relations bilatérales entre les deux pays se maintiendront dans le cadre des pourparlers à six », selon l’agence KCNA. Selon un porte-parole du ministère nord-coréen des Affaires étrangères, Pyongyang fera « tout son possible » pour réaliser des progrès, mais « le plus important est d’avoir des discussions approfondies sur les moyens de dénucléariser la péninsule coréenne ». Les précédentes séries de pourparlers avaient notamment achoppé sur les modalités d’un désarmement nord-coréen. Depuis Tokyo, le gouvernement japonais s’est félicité hier du retour de la Corée du Nord aux négociations et a loué « les efforts de la Chine » pour débloquer la situation.

La reprise des pourparlers sur le programme nucléaire de Pyongyang, prévue à partir du 25 juillet à Pékin, devra aboutir à des progrès sur le fond, a souligné hier à Pékin la secrétaire d’État américaine, Condoleezza Rice.
« Nous sommes convenus que c’est seulement le premier pas et que la vraie question est de parvenir à des progrès dans les discussions », a déclaré Mme...