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Diplomatie - Un retour aux vieilles « constantes » menacerait l’aide financière internationale au Liban Siniora invité à prendre en compte les remarques de Chirac

Les propos du président français Jacques Chirac sur le Liban lors du dîner qui a réuni jeudi soir les participants à la réunion du G8 à Gleneagles, en Écosse, ont naturellement suscité l’intérêt des responsables et de la classe politique libanaise, en particulier les milieux impliqués dans la formation du gouvernement. De sources bien informées, on souligne que les déclarations de M. Chirac et l’écho qu’elles ont eu au sein du G8 contraignent le Premier ministre désigné, Fouad Siniora, à prendre en considération les orientations de la communauté internationale dans la rédaction de sa déclaration ministérielle, notamment en ce qui concerne la politique étrangère du Liban. Ainsi, selon les termes mêmes d’un ambassadeur d’une grande puissance en poste à Beyrouth, une répétition des anciennes constantes qui apparaissaient dans les précédentes déclarations ministérielles depuis Taëf serait considérée comme « lassante » par la communauté internationale. Plus concrètement, si le gouvernement Siniora ne se conformait pas aux desiderata de la communauté internationale, cela conduirait d’abord à mettre le Liban de nouveau hors du processus de paix régional et, ensuite, à anéantir tout espoir d’aide financière internationale. Selon des informations en provenance de Londres, Paris et Washington, il semble que la question de la formation du gouvernement libanais ainsi que les développements au niveau de l’enquête menée par la commission de l’Onu sur l’attentat contre Rafic Hariri ont été longuement examinés par les dirigeants du G8 lors du dîner de travail de jeudi soir, organisé par le Premier ministre britannique, Tony Blair. En fait, la question libanaise n’était pas inscrite officiellement à l’ordre du jour du sommet de Gleneagles. C’est l’intervention de Jacques Chirac qui a donc amené les dirigeants des autres grandes puissances à examiner la situation au Liban, et cela en dépit du fait que le sommet avait été débordé par les attentats terroristes de Londres, sans parler des sujets inscrits à l’ordre du jour. M. Chirac avait notamment déclaré que la nouvelle majorité parlementaire libanaise avait « un devoir de résultat » et que le Liban devait s’aider lui-même avant de pouvoir compter sur l’assistance internationale. Il avait insisté à nouveau sur l’application de la résolution 1559 du Conseil de sécurité, se montrant particulièrement sévère à l’égard de la Syrie, qu’il a accusée d’apporter « son soutien aux forces qui recherchent la déstabilisation du Liban comme de la région », et réclamant le désarmement du Hezbollah. Khalil FLEYHANE

Les propos du président français Jacques Chirac sur le Liban lors du dîner qui a réuni jeudi soir les participants à la réunion du G8 à Gleneagles, en Écosse, ont naturellement suscité l’intérêt des responsables et de la classe politique libanaise, en particulier les milieux impliqués dans la formation du gouvernement.
De sources bien informées, on souligne que les déclarations...