Les travaux du barrage de Chabrouh ont été relancés hier Cinq ans pour avoir l’électricité 24h sur 24, souligne Yammine

Le Liban devra attendre cinq ans pour bénéficier du courant électrique 24 heures sur 24, a déclaré hier le ministre de l’Énergie et de l’Eau, Bassam Yammine, précisant qu’il a déjà élaboré un plan quinquennal pour privatiser le secteur, puisqu’il s’agit de la seule solution pour mettre fin au gaspillage. M. Yammine a tenu ces propos au cours de la cérémonie organisée pour relancer les travaux du barrage de Chabrouh (Kesrouan), entamés en 2003 et retardés pour des causes de force majeure. S’adressant à la presse, M. Yammine a noté que le barrage de Chabrouh est un projet « vital » pour le pays. « Toutes les régions souffrent d’une pénurie d’eau, notamment à Baskinta, a-t-il ajouté. Le problème ne sera résolu, à mon avis, que par la construction d’un plus grand nombre de barrages. À l’instar de l’électricité, la crise de l’eau n’est pas encore résolue. La seule solution est de construire des barrages pour exploiter l’eau qui se déverse dans la mer. » M. Yammine a noté par ailleurs que le barrage de Chabrouh fera profiter en eau potable et d’irrigation le Kesrouan et une partie du Metn-Nord. Il peut également être utilisé pour des projets à des fins touristiques, tels que les hôtels et les cafés. En ce qui concerne les obstacles rencontrés durant l’exécution du projet, M. Yammine a relevé l’existence de crevasses dans les tunnels, ce qui a requis leur fermeture avec d’énormes quantités de bétons afin de les égaliser. Sans oublier la pénurie de sable et de carrières et la qualité du gravier utilisé dans la construction. Le barrage de Chabrouh aurait dû être achevé cette année, mais suite aux nombreux obstacles rencontrés, il a été retardé, a signalé M. Fadi Komeir, directeur général des ressources hydrauliques et électriques. Et de préciser qu’il sera accompli en 2006 « si tous les éléments nécessaires au projet sont disponibles ». M. Komeir a enfin souligné que le barrage retiendra 10 millions de m3 d’eau potable et d’irrigation.