Le chef du CPL contre-attaque et accuse le leader du PSP d’en faire à sa tête Aoun : « Joumblatt ne cesse de faire de la surenchère »

Le général Michel Aoun a répondu violemment hier aux attaques du chef du PSP, Walid Joumblatt, l’accusant de « faire de la surenchère par rapport à tout le monde ». Dans une entrevue à la NBN, reprise par la Voix du Liban, le général a affirmé que « toutes les fois que le personnage ouvre la bouche, c’est pour dire des grossièretés. Il veut hypothéquer la liberté de tout le monde ». « Lorsqu’il parle au nom du Hezbollah, il fait de la surenchère concernant la 1559. Qu’il aille donc lui-même faire la guerre à la frontière », a-t-il dit. « De même, lorsqu’il parle au nom des chrétiens, il fait de la surenchère par rapport au patriarche et à moi », a-t-il poursuivi. Critiquant l’attitude du leader druze qui consiste « à éliminer ceux qui le dérangent et de n’en faire qu’à sa tête », le général a comparé M. Joumblatt à « la grenouille qui veut se faire plus gros qu’un bœuf et qui va finir par éclater », a-t-il dit. Le chef du CPL s’est en outre demandé qui « a octroyé à Walid Joumblatt un mandat pour décider du sort du monde entier », indiquant que ce dernier a besoin de « connaître ses limites ». « Toute personne en charge d’une responsabilité au niveau de la nation devrait savoir comment gouverner », a conclu Michel Aoun. Tuéni rencontre Aoun Dans la soirée, le député Gébrane Tuéni s’est rendu chez M. Aoun à Rabieh. À sa sortie, le député de Beyrouth s’est contenté de dire à la presse que « l’entretien a été positif ». Auparavant, le député de Beyrouth avait estimé que l’identité du prochain ministre des Affaires étrangères ne devrait pas poser problème, « notamment lorsque des personnes comme Marwan Hamadé ou Fouad Boutros, lequel est l’une des personnalités politiques et diplomatiques les plus importantes du Liban, sont proposées pour cette fonction ». « Il n’est pas permis que les ministères importants restent l’apanage de certaines communautés sans qu’il n’y ait rotation entre les postes, sauf si le but est de créer une sorte de gouvernement dans le gouvernement, le ministère en question devenant une principauté à part qui décide seule de la politique étrangère du Liban », a-t-il déclaré. Par ailleurs, M. Tuéni a estimé que le fait de ne pas inscrire la question de la loi d’amnistie du leader des FL, Samir Geagea, à l’ordre du jour de la séance parlementaire initialement prévue hier constituait un véritable « coup d’État ». « Le président de la Chambre avait pourtant promis que M. Geagea sera en liberté dès la première séance législative », a-t-il dit, précisant qu’il ne savait pas si c’est le président de la République, Émile Lahoud, le président du Conseil, Nagib Mikati, ou le président de la Chambre, Nabih Berry, qui est à l’origine d’un tel « coup d’État ». Le général Aoun a par ailleurs reçu Camille Dory Chamoun à la tête d’une délégation du PNL.