Des clandestins venant d’Irak cherchaient à entrer au Liban Un extrémiste algérien tué et plusieurs autres miliciens arrêtés, lors d’un accrochage avec les forces syriennes à la frontière

Les forces syriennes ont tué un activiste « extrémiste » algérien qui faisait partie d’un groupe de personnes cherchant à franchir clandestinement la frontière avec le Liban, a rapporté hier l’agence officielle de presse syrienne Sana. Cette information a été également confirmée par un agent des services de sécurité libanais, cité par Reuters. Selon Sana, deux soldats ont également été tués et « un certain nombre d’activistes, membres de la bande menée par l’Algérien », ont été arrêtés dans cet accrochage, dont la date n’a pas été précisée. Selon la chaîne du Hezbollah, al-Manar, les affrontements ont eu lieu dans la nuit de samedi à dimanche près de la ville syrienne de Homs, alors que le groupe intercepté venait d’Irak et s’apprêtait à gagner le Liban. Sana ne confirme pas ces informations. « L’affrontement a eu lieu alors que l’extrémiste en question tentait de quitter la Syrie d’une manière illégale en compagnie de membres d’un groupe extrémiste à la frontière avec le Liban », a indiqué Sana. « L’extrémiste a ouvert le feu sur la patrouille faisant deux tués dans les rangs de la police. L’extrémiste a été tué et les autres membres du groupe ont été appréhendés », selon l’agence. Une source des services de sécurité libanais, citée par Reuters, a précisé que l’activiste tué était de nationalité algérienne et que ses compagnons de route étaient soit libanais, soit algériens. « Les forces de sécurité ont appréhendé par la suite 34 extrémistes non syriens dans une demeure isolée qui servait à des activités douteuses et où des passeports et des cartes d’identité de diverses nationalités ont été retrouvés », poursuit Sana, sans préciser ces nationalités. Le 11 juin, Sana avait annoncé le démantèlement d’un « groupe intégriste, Tanzim Jound al-Cham, qui avait établi un plan d’attentats contre divers objectifs à Damas et dans ses environs, notamment le Palais de justice ». Le nom de l’organisation Tanzim Jound al-Cham avait émergé fin mars à la suite d’un attentat-suicide à la voiture piégée, perpétré au Qatar, et dans lequel un Britannique avait péri. Un communiqué au nom du groupe avait circulé sur Internet pour revendiquer cet attentat qui avait visé le théâtre d’une école britannique à Doha.