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UE - Le Royaume-Uni prend aujourd’hui les commandes Londres déterminé à obtenir un accord sur le budget européen durant sa présidence

Londres s’est dit déterminé hier à « travailler dur » pour parvenir à un accord budgétaire durant sa présidence de l’Union européenne qui commence aujourd’hui, tout en insistant sur la nécessité pour l’Europe de s’« adapter pour survivre ». Expliquant les buts de la présidence britannique de l’UE aux députés, le ministre des Affaires étrangères Jack Straw a affirmé que « le Royaume-Uni travaillera dur pour parvenir à un accord sur le financement (de l’Union européenne) d’ici à la fin de l’année ». Mais, a-t-il insisté, « toute nouvelle perspective financière devra au moins mettre en place une procédure conduisant à un budget plus rationnel ». M. Straw n’a à cet égard pas semblé disposé à bouger d’un pouce sur le rabais britannique au budget européen, dont Londres veut lier l’éventuel réexamen à celui de la Politique agricole commune. « Nous devons nous occuper de l’anomalie (la PAC) responsable de l’anomalie (le rabais britannique) », a déclaré M. Straw, reprenant une formule du Premier ministre Tony Blair. « Dans l’intervalle, nous maintiendrons notre position », a-t-il ajouté. Le Premier ministre français Dominique de Villepin a de son côté exclu hier de « négocier » sur la PAC, laissant augurer une poursuite des tensions. Comme l’avait fait Tony Blair lors de son discours programme le 23 juin devant le Parlement européen à Bruxelles, M. Straw a par ailleurs plaidé hier pour une Europe modernisée, plus en phase avec des citoyens désabusés, et mieux à même de répondre à la concurrence économique venant notamment de Chine et d’Inde. « L’Europe doit s’adapter pour survivre et prospérer dans un monde qui a singulièrement changé depuis sa création il y a cinquante ans », a plaidé le ministre. Mais alors que certains doutent de la capacité de la présidence britannique à être suffisamment consensuelle, M. Straw a cherché à calmer les esprits. « Le Royaume-Uni, en tant que président (de l’UE) conduira le débat d’une façon ouverte, défendant fermement ses positions, mais respectant pleinement les opinions des autres », a ajouté le ministre. Il a même eu quelques mots aimables pour la France, à laquelle Londres s’était violemment opposé sur le budget lors du sommet européen des 16 et 17 juin. Les journaux, a expliqué Jack Straw aux députés britanniques, rendent souvent compte de « la dispute historique » qui se poursuit entre la France et le Royaume-Uni. Mais « sous les grands titres, a-t-il souligné, il y a un degré élevé de coopération ». M. Straw a ainsi affirmé que sa relation avec son homologue français Philippe Douste-Blazy est « bonne et très productive sur une série de dossiers, notamment sur l’Iran ». Soutien à Ankara Évoquant par ailleurs la question de l’élargissement, et notamment de l’adhésion de la Turquie à l’UE, autre dossier sensible de la présidence britannique, M. Straw a réaffirmé que Londres restait « fermement engagé » pour cette adhésion. « Notre soutien n’est pas inconditionnel », a cependant souligné M. Straw, rappelant qu’Ankara devait répondre aux conditions posées pour son intégration. « Nous devons applaudir les progrès phénoménaux qu’a fait le gouvernement de Turquie ces deux dernières années sur les droits de l’homme et en termes de réformes économiques et sociales. Mais ce que nous voulons voir – c’est la condition pour se qualifier –, c’est voir ces progrès continuer », a déclaré M. Straw.
Londres s’est dit déterminé hier à « travailler dur » pour parvenir à un accord budgétaire durant sa présidence de l’Union européenne qui commence aujourd’hui, tout en insistant sur la nécessité pour l’Europe de s’« adapter pour survivre ».
Expliquant les buts de la présidence britannique de l’UE aux députés, le ministre des Affaires étrangères Jack Straw a affirmé...