EDL - Un bateau transportant 30 000 tonnes de fuel attendu aujourd’hui La crise de l’électricité devrait bientôt se résorber

Le rationnement du courant électrique devrait se résorber avec l’arrivée, aujourd’hui même, d’un bateau transportant 30 000 tonnes de fuel. Ce nouveau chargement devait en principe parvenir au Liban le 22 juin. Ainsi avec ce nouveau ravitaillement, qui sera suivi d’un second chargement de 25 000 tonnes attendu en début de semaine prochaine, la crise de l’électricité devrait bientôt être résolue, affirment les responsables de ce secteur. Des sources proches de l’EDL ont indiqué hier que le rationnement du courant, qui a touché l’ensemble des régions libanaises, est dû à l’ajournement de l’approvisionnement, l’office ayant été contraint de puiser dans ses réserves de fuel. En attendant la désignation d’un gouvernement qui devrait relancer les négociations avec la Syrie sur l’accord d’approvisionnement en gaz, gelé depuis que Damas a décidé de remettre sur le tapis ce dossier, l’État continue de perdre près de 330 000 dollars par jour en facture de fuel, alors que le passage au gaz représenterait une économie annuelle de 120 millions de dollars. Or depuis que le gouvernement libanais a annoncé qu’il voulait renégocier tous les accords qui le lient à la Syrie, notamment après le retrait des troupes de Damas du Liban, celle-ci a décidé que l’accord sur le gaz serait également revu. Pour sa part, le député de Beyrouth Mohammed Kabbani a mis en garde contre une « catastrophe » dans le secteur de l’électricité si entre-temps des solutions sérieuses ne sont pas trouvées pour remédier à la situation. Lors d’une conférence de presse organisée au Parlement, le député a critiqué les arguments avancés par l’EDL pour justifier le rationnement, les qualifiant de « ridicules ». « Les motifs présentés tels que les intempéries, la hausse de la température, le taux d’humidité ou l’effondrement des installations, autant de facteurs qui n’ont jamais affecté le secteur électrique dans les autres pays », a indiqué le député, soulignant, par ailleurs, que le manque d’entretien et le manque de pièces de rechange sont à l’origine des pannes dans les usines de production. M. Kabbani a en outre remis en question le contrat de gré à gré accordé à la société d’exploitation et d’entretien PSM. Ce contrat, précise le député, ne fait assumer aucune responsabilité à ladite société, ce qui est « illégal ». Il a également dénoncé le fait qu’aucune assurance n’est prévue dans les contrats d’entretien en cas de panne. C’est ce qui s’est passé il y a un mois lorsque l’usine de Zahrani est tombée en panne, l’État ayant été obligé de payer les frais de réparation, a conclu le député.