Sultanov demain à Beyrouth pour discuter du programme d’aide au Liban La Russie émet des doutes sur les intentions des organisateurs de la « Réunion de Paris »

Le ministre adjoint russe des Affaires étrangères, Alexander Sultanov, arrive demain mardi à Beyrouth pour une visite de trois jours après lesquels il se rendra à Damas. M. Sultanov devrait s’entretenir avec les responsables libanais sur les résultats de la « Réunion de Paris » qui s’est tenue le 13 juin dernier, un événement auquel la Russie a été conviée « en dernière minute ». Le diplomate devrait en outre évoquer avec les responsables syriens la situation née des élections parlementaires libanaises et la position que pourrait prendre le nouveau gouvernement libanais par rapport à la 1559. Évoquant la « Réunion de Paris », des sources diplomatiques rapportées par notre collègue Khalil Fleyhane, ont souligné « l’étonnement » des responsables russes qui ont relevé le fait que le Liban n’a pas participé à cette rencontre, d’autant qu’elle portait sur les aides à accorder au pays du Cèdre selon un programme défini par le gouvernement libanais. Ces sources rappellent que l’ambassadeur américain, Jeffrey Feltman – qui assistait à la « Réunion de Paris » avec l’ambassadeur français, Bernard Émié et les représentants de l’Union européenne et du Fonds monétaire international – a omis de mentionner dans ses discours la présence de la Russie à ce rendez-vous. Toujours de même source on ajoute que Moscou s’est dit, en outre, surpris d’avoir reçu une invitation tardive à cette réunion, lui laissant peu de temps de désigner un expert du dossier libanais. C’est finalement Sergi Kirpichenko, ambassadeur itinérant et responsable du dossier irakien et du Golfe, qui représentera son pays. Les sources précitées ont indiqué cependant que la participation russe à cet événement « n’était pas efficace », le représentant n’ayant pas eu suffisamment de temps pour préparer le dossier. C’est notamment pour pallier cette lacune que M. Sultanov visitera Beyrouth, d’autant que Moscou – qui soupçonne que les organisateurs cherchent à imposer certaines réformes - insiste sur la nécessité d’une collaboration préalable avec le gouvernement libanais.