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Rien de nouveau dans l’enquête sur l’assassinat de Haoui, le FBI revisite le lieu du crime Plusieurs voix appellent à mettre un terme à la série noire des attentats

Au lendemain de l’assassinat de l’ancien secrétaire général du PCL, Georges Haoui, aucun nouvel élément de l’enquête n’a été dévoilé hier, la justice et les services sécuritaires poursuivant leurs travaux à ce niveau. Le premier juge d’instruction de Beyrouth, Abdelrahim Hammoud, a ainsi demandé à tous les organismes sécuritaires de poursuivre l’enquête préliminaire afin de démasquer les auteurs de l’attentat et de les traduire en justice. En même temps, des agents du FBI en tenue blanche ont réinspecté le lieu de l’attentat, récoltant plusieurs éléments résultant de l’explosion. Par ailleurs, le commandement du PCL et la famille du défunt ont reçu hier, à l’église Saint-Jean Mar Élias Btina, à Beyrouth, les condoléances d’une série de personnalités politiques et diplomatiques, parmi lesquelles figurent le Premier ministre démissionnaire, Nagib Mikati, les anciens Premier ministres, Sélim Hoss et Rachid Solh, et les députés Bahia Hariri, Georges Kassargi, Ali Ammar, Ammar Houri, ainsi que Tammam Salam, Gabriel Murr, Osman Dana et Jean Obeid, une délégation du PSNS présidée par Gebrane Areigi, une délégation du mouvement Amal et le vice-président du PSP, Doreid Yaghi, Massoud Achkar et le président de l’Ordre des journalistes, Melhem Karam. L’ambassadeur de Russie, Serguei Boukine, recevait les condoléances aux côtés de la famille. Dans la Békaa-Nord, des obsèques symboliques ont été organisées, regroupant un certain nombre d’habitants de la région, alors que les festivités célébrant la victoire électorale de plusieurs candidats ont été annulées au Nord. Réactions Les réactions condamnant l’assassinat de Haoui se sont en outre poursuivies hier. Le président du mouvement du Renouveau démocratique, l’ancien député Nassib Lahoud, qui s’est associé au faire-part, a ainsi déclaré qu’« avec le martyre de Georges Haoui, le Liban perd un leader distingué et un symbole du nationalisme, de la démocratie et de l’union ». « Georges Haoui (…) était avant tout l’homme du dialogue et de la rencontre. Et s’il a pu briller pour toutes les causes au service desquelles il s’est engagé (…), c’est parce que sa cause centrale et sa raison d’être étaient l’homme, sa dignité et ses droits », a-t-il ajouté, avant de poursuivre : « Dès qu’une bataille prenait fin, que ce soit par une victoire ou une défaite momentanée, il passait immédiatement et sans repos à une nouvelle bataille. » Présentant ses condoléances à Sossi et Rafi Madayan, M. Lahoud a conclu : « Les causes pour lesquelles il a œuvré ne mourront jamais. Elles vaincront. » L’ancien Premier ministre, Omar Karamé, a fermement condamné l’assassinat qui a visé « un grand homme qui a eu un rôle fondamental dans le lancement du front de résistance contre l’ennemi sioniste ». Saluant « un véritable homme de dialogue », il a appelé à mettre « rapidement un terme à ces opérations criminelles qui visent l’unité des Libanais ». De son côté, le PNL a souligné la similitude entre l’assassinat de Haoui et celui de Samir Kassir, deux crimes qui ont visé « des militants au sein de l’intifada de l’indépendance, pour un Liban souverain, libre et démocratique », alors que le député de la Békaa-Ouest, Robert Ghanem, s’est demandé si les assassins cherchaient à vider le Liban de ses hommes. « La volonté de se diriger vers une indépendance et un changement véritables pour le Liban restera inébranlable, malgré le prix énorme que payent ses hommes et ses leaders historiques », a-t-il dit. Le président de l’Association des commerçants de Beyrouth, Nadim Assi, a, quant à lui, dénoncé une tentative de « torpiller la paix civile dans cette période transitoire, en mettant des obstacles devant l’évolution économique et touristique, notamment avec le début de la saison estivale ». « Notre solidarité nous permettra d’empêcher les criminels d’atteindre leurs buts », a-t-il dit. Mêmes condamnations du côté du député Hagop Kassargian, du Ramgavar et du Renouveau démocratique, qui a fait le lien entre l’attentat et « la victoire de l’opposition dans les élections du Nord », appelant à une participation massive aux obsèques du vendredi. Enfin, Sinane Barrage a déploré la disparition d’un « homme de pensée tant sur la scène arabe qu’internationale », accusant les régimes sécuritaires libano-syriens d’être à l’origine de l’attentat. Par ailleurs, le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères a fermement condamné l’attentat qui a coûté la vie à Haoui. « Nous l’avons bien connu à Moscou lorsqu’il contribuait au développement des relations libano-russes et arabo-russes », a-t-il précisé, avant de poursuivre : « Il est clair que la série d’attentats anonymes vise à déstabiliser la scène interne en jetant les bases d’un conflit confessionnel et politique, ce qui n’est pas permis. »

Au lendemain de l’assassinat de l’ancien secrétaire général du PCL, Georges Haoui, aucun nouvel élément de l’enquête n’a été dévoilé hier, la justice et les services sécuritaires poursuivant leurs travaux à ce niveau. Le premier juge d’instruction de Beyrouth, Abdelrahim Hammoud, a ainsi demandé à tous les organismes sécuritaires de poursuivre l’enquête préliminaire...