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Hamadé : L’interrogatoire de Hamdane, une gifle assénée à la présidence de la République

À l’occasion d’un discours prononcé lors d’une cérémonie à l’Alumni de l’AUB, Marwan Hamadé a commencé par s’excuser auprès des organisateurs de la cérémonie d’avoir tardé à leur donner sa réponse, s’il allait oui ou non s’exprimer. « Ce n’est pas parce que je voulais fuir, ou par caprice. Si j’ai pris le temps de la réflexion, c’est parce que je continue d’être menacé, et plus précisément, depuis que la date de cette cérémonie a été fixée. Cela n’a rien à voir, naturellement, avec cet événement en tant que tel, mais avec ce que je dirai. Ce qui les gêne, ce qu’ils interdisent, ce qu’ils punissent par l’assassinat, c’est l’écriture et la parole, la plume et la langue… En un mot comme en cent : la victime potentielle, c’est l’opinion libre », a dit le député du Chouf. « Le 1er octobre dernier, j’ai survécu à une tentative d’assassinat, puis à une autre visant à déformer la vérité, et qui a failli mettre un point final à ma dignité humaine et à mes droits de citoyen », a-t-il ensuite rappelé, avant d’égrener la funeste litanie des martyrs de la nation depuis le 14 février : « Rafic Hariri, Bassel Fleyhane, Samir Kassir et hier, le grand patriote Georges Haoui. » Pour Marwan Hamadé, il n’y a pratiquement pas l’ombre d’un doute, et à travers tous ces attentats, réussis ou manqué, « on ne visait que des personnes qui croyaient en un Liban indépendant, en l’arabité et la civilisation ». Or, ce sont « tous ceux qui ont cru que la démocratie pouvait coexister avec des systèmes de pensée orientée, lesquels sont devenus comme autant de pestes et de fléaux à l’attaque du monde arabe ». L’ancien ministre l’a dit hier : il n’a besoin ni de commissions d’enquête internationales ni de la justice libanaise pour définir les « responsabilités politiques directes – incitation, planification, exécution – dans les crimes qui ont mené le Liban, depuis 20 ans, au point où il est ». Marwan Hamadé souligne qu’ils ont tué Rafic Hariri et Bassel Fleyhane « parce qu’ils se sont installés au sein du leadership de l’opposition qui allait libérer le Liban, via les élections législatives, de l’hégémonie des SR libano-syriens ». Ils ont tué Samir Kassir « parce qu’il a décrit librement et sans complexes la situation catastrophique dans laquelle le régime de Damas a enferré le peuple syrien, par le biais d’une dictature héréditaire ». Le député du Chouf rappelle que c’est ce même système SR qui a essayé de le tuer, « pour mettre en garde, et punir ceux qui se sont opposés à la reconduction de sinistre mémoire du mandat présidentiel ». Et le mal, selon lui, vient de plus loin : « C’est la même mentalité que celle qui a assassiné Kamal Joumblatt, qui avait refusé d’intégrer la grande prison au nom de l’unité arabe. La même qui a assassiné Béchir Gemayel parce qu’il avait cru dans les 10 452 km2, même si nous étions contre quelques détails de sa vision ; la même qui a assassiné le mufti Hassan Khaled, parce qu’il avait laissé aux sunnites du pays une marge d’indépendance que les tuteurs avaient refusée ; la même, enfin, qui a tué René Moawad parce qu’il avait prononcé le mot “redéploiement selon Taëf” aux premiers jours de sa présidence. » D’autre part, Marwan Hamadé a estimé que la convocation du chef de la garde républicaine, Moustapha Hamdane, et son interrogatoire ont été l’équivalent d’ « une gifle » assénée à la présidence de la République. Il a en outre annoncé, sur la chaîne de télévision LBCI, que l’opposition allait répondre « politiquement » aux attaques dont elle est la cible, et qu’elle compte bien tendre la main à tous, « y compris au général Aoun », pour la formation d’un large gouvernement.

À l’occasion d’un discours prononcé lors d’une cérémonie à l’Alumni de l’AUB, Marwan Hamadé a commencé par s’excuser auprès des organisateurs de la cérémonie d’avoir tardé à leur donner sa réponse, s’il allait oui ou non s’exprimer. « Ce n’est pas parce que je voulais fuir, ou par caprice. Si j’ai pris le temps de la réflexion, c’est parce que je continue...