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Actualités - CHRONOLOGIE

La secrétaire d’État a exclu un renversement à l’irakienne du régime Assad Pour la quatrième fois en quelques jours, Rice somme la Syrie de changer sa politique au Liban

Les États-Unis ont accentué hier leur campagne visant à isoler la Syrie sur la scène internationale en lui adressant, pour la quatrième fois en quelques jours, un nouvel avertissement. La secrétaire d’État, Condoleezza Rice, a ainsi souligné « la nécessité » pour Damas de changer de politique en cessant de peser indûment sur ses voisins. Washington a cependant exclu de renverser « à l’irakienne » le régime du président syrien, Bachar el-Assad. « Ce que nous voulons, c’est envoyer aux Syriens un message clair de la part de tous sur la nécessité pour eux de changer leur comportement », a déclaré Mme Rice dans un entretien publié hier par le quotidien arabophone de Londres, Asharq al-Awsat. « Cela veut dire qu’ils ne devraient pas être en mesure de déstabiliser le Liban », a-t-elle ajouté. Priée de dire si l’Administration Bush irait jusqu’au renversement du régime syrien, la secrétaire d’État américaine a répondu : « Chaque situation est un cas à part. La Syrie n’est pas l’Irak et l’Irak n’est pas la Syrie. L’Irak était un cas spécifique en raison de la question des armes de destruction massive, de son soutien au terrorisme et des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies. Nous étions aussi en état de guerre contre l’Irak. » Et de poursuivre : « Le régime syrien est capable de changer, de modifier sa politique et son attitude vis-à-vis de ses voisins. Telle est la voie que, nous l’espérons, Damas prendra. » Lors de sa tournée, cette semaine, au Proche-Orient et en Europe, l’entourage de Rice avait accusé Damas, en affirmant en détenir les preuves, de maintenir des agents des services spéciaux au Liban, et ce en violation de ses engagements internationaux. La Syrie adopte un ton apaisant face aux accusations internationales Par ailleurs, la Syrie a adopté ces derniers jours un ton apaisant face aux accusations répétées de Washington, Paris et Londres sur son rôle présumé dans la déstabilisation du Liban et de l’Irak, assurant la communauté internationale de sa bonne volonté. Le ministre syrien des Affaires étrangères, Farouk el-Chareh, a ainsi multiplié les déclarations en ce sens ces dernières 24 heures. « La Syrie est prête à coopérer totalement avec le gouvernement irakien pour renforcer la sécurité des frontières » entre les deux pays, avait déclaré mercredi M. Chareh dans un discours lors de la conférence sur l’Irak, à Bruxelles. Le lendemain, il a tenu des propos similaires en assurant que la Syrie était « désormais prête à coopérer et à ouvrir une nouvelle page avec l’Irak », lors d’une conférence de presse à Damas. La Syrie étudie même « l’ouverture d’une ambassade dans les plus proches délais » à Bagdad, a-t-il ajouté. Dans un geste de bonne volonté de Damas, des diplomates étrangers accrédités en Syrie ont été récemment invités à visiter la frontière avec l’Irak où le dispositif de surveillance a été renforcé, selon les autorités syriennes. Pour en revenir au dossier libanais, il convient de rappeler que les chefs de la diplomatie française Philippe Douste-Blazy, américaine Condoleezza Rice et britannique Jack Straw avaient accusé jeudi à Londres la Syrie de déstabiliser le Liban. Des agents du renseignement syrien sont toujours au Liban malgré la fin du retrait militaire syrien de ce pays en avril, avaient estimé Paris, Londres et Washington qui ont exprimé leurs inquiétudes après l’assassinat de Samir Kassir et de l’ancien secrétaire général du PCL, Georges Haoui. Le 22 juin, la radio officielle syrienne avait accusé Washington d’« élaborer un plan contre le P-O », après des propos de Mme Rice accusant Damas d’avoir contribué au moins indirectement à l’assassinat de Haoui, tué mardi. « L’objectif américano-israélien est de provoquer des troubles et de semer la discorde entre Arabes, notamment entre la Syrie et le Liban », avait affirmé Radio-Damas dans son commentaire quotidien.
Les États-Unis ont accentué hier leur campagne visant à isoler la Syrie sur la scène internationale en lui adressant, pour la quatrième fois en quelques jours, un nouvel avertissement. La secrétaire d’État, Condoleezza Rice, a ainsi souligné « la nécessité » pour Damas de changer de politique en cessant de peser indûment sur ses voisins. Washington a cependant exclu de renverser «...