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Un séminaire parrainé par le Pnud, le Fonds canadien de développement social et le réseau arabe des ONG La lutte contre la pauvreté, préoccupation principale de la société civile

«La lutte contre la pauvreté au Liban. » Tel est le thème d’un séminaire inauguré hier et qui se poursuit aujourd’hui à l’hôtel Crowne Plaza. Organisé conjointement par le Pnud, le Fonds canadien de développement social (FCDS) et le réseau arabe des ONG pour le développement (ANND), le séminaire, qui regroupe des experts libanais et étrangers, traite, entre autres, du rôle des ONG dans la réduction de la pauvreté. Car, comme tous les pays membres des Nations unies, le Liban s’est engagé à réduire la pauvreté de moitié d’ici à 2015 et ce, conformément aux huit objectifs du millénaire adoptés par l’Onu. Le séminaire entamé hier constitue la première activité d’un programme visant à renforcer les capacités de la société civile et qui aura une durée de deux ans. Il a pour but de soutenir les ONG libanaises pour la réalisation des objectifs du millénaire. Les séances traitent de plusieurs points, notamment le contexte de la pauvreté sur les plans international, régional et libanais, les femmes qui sont plus touchées par l’indigence que les hommes, la coopération des ONG avec le gouvernement, le secteur privé et la communauté internationale, ainsi que la présentation d’études de cas relatives au Liban et au monde arabe. L’éradication de la pauvreté est certes une volonté nationale, mais elle n’implique pas uniquement les États concernés. Tout le monde devrait y mettre du sien et le rôle des ONG n’est pas des moindres dans ce cadre. Plusieurs personnalités ont pris la parole hier lors de la séance inaugurale. La directrice générale du ministère des Affaires sociales, Nehmat Kanaan, représentant le ministre Mohammed Jawad Khalifé, a indiqué que « ce séminaire est le fruit de la coopération entre les organisations internationales, les organismes étatiques et les ONG pour trouver des solutions visant à l’éradication de la pauvreté ». « Depuis plus de 45 ans, le ministère des Affaires sociales a accumulé les expériences dans ce domaine », a-t-elle dit, soulignant que « le service d’aide sociale relevant du ministère a été créé pour alléger la pauvreté et estomper les différences régionales. Ce service bénéficie d’une vision globale relative à la réduction de la pauvreté. Il mise sur le développement, le non-confessionnalisme et l’égalité entre toutes les régions du pays ». « La vision du ministère des Affaires sociales dans l’allègement de la pauvreté est bien visible dans les programmes et les projets adoptés. Ces derniers incarnent plusieurs objectifs du millénaire adoptés par les Nations unies », a noté Mme Kanaan, soulignant cependant que « pour que le ministère puisse jouer son véritable rôle de partenaire dans le développement équilibré et dans l’éradication de la pauvreté, il devrait moderniser ses méthodes et ses outils de travail ». À son tour, l’ambassadeur du Canada à Beyrouth, Michel Duval, a invité les personnes présentes « à déployer tous les efforts visant à réduire la pauvreté ». «La situation au Liban, a-t-il dit, nécessite des programmes spéciaux pour venir à bout de l’indigence. L’éradication de la pauvreté n’est pas une mission facile, mais c’est grâce à l’entraide et à la coopération que nous pouvons parvenir à nos objectifs ». Soulignant que « le dossier de la pauvreté devrait être considéré comme l’une des priorités de l’État libanais », l’ambassadeur du Canada a noté que l’on peut venir à bout du problème « grâce à la participation de la société civile et à la création d’un plan d’action efficace ». Quant à Mona Hammam, représentante permanente du Pnud au Liban, elle a indiqué que le séminaire a été rendu possible grâce à l’organisme qu’elle représente, le Fonds canadien de développement social, et au réseau arabe des ONG pour le développement, ainsi qu’au parrainage du ministère des Affaires sociales. « Cette coopération est l’exemple type d’un partenariat entre le gouvernement, la société civile et les Nations unies pour parvenir à la réalisation des objectifs du millénaire », a-t-elle dit. Elle a rappelé que « les chefs d’État du monde entier s’étaient engagés, il y a cinq ans, à réaliser huit objectifs, en dix ans ». « Les États se sont engagés à traduire ces buts par le biais de programmes nationaux. Les chefs de gouvernement devraient se réunir en septembre prochain afin de mesurer les progrès effectués », a-t-elle ajouté. « La réalisation des objectifs du millénaire est possible au Liban, spécialement le premier qui vise à réduire la pauvreté de moitié d’ici à 2015 », a indiqué Mme Hammam. « Dans ce cadre, le gouvernement libanais a œuvré avec la société civile et le Pnud pour la mise en place d’un rapport national », a-t-elle dit. Et de souligner que « le plus important défi à relever réside dans le fait que l’État mette en place des stratégies et des politiques nationales et qu’il assure les fonds nécessaires à la réalisation de ces objectifs ». « Aujourd’hui, quinze ans après la fin de la guerre, nous sommes témoins d’un ralentissement de la croissance économique, d’un affaiblissement de la production agricole et d’un déséquilibre plus prononcé sur le plan du développement entre les villes et les zones rurales. Ces dossiers ne font que diminuer les possibilités de contrer la pauvreté au Liban », a indiqué la représentante permanente du Pnud. « Le traitement de ces problèmes est urgent et nécessite l’adoption de politiques économiques qui garantissent le développement équilibré et qui créent des emplois », a-t-elle dit, soulignant l’importance dans ce cadre « de données chiffrées nécessaires à mesurer la pauvreté». Prenant la parole, Francine Nehmé, représentante de l’association Québec Oxfam et directrice du Fonds canadien de développement social, a présenté l’ONG québécoise notant qu’elle a été créée au Canada en 1973 et qu’elle vise à soutenir les citoyens marginalisés. Cette ONG œuvre aussi à développer le rôle de la société civile et est présente dans plusieurs pays du monde arabe. Québec Oxfam a commencé son travail au Liban en 2004 en réalisant plusieurs projets en partenariat avec des associations libanaises. L’ONG canadienne organisera diverses tables rondes et séminaires dans différentes régions du pays sur divers thèmes, notamment la pauvreté, le rôle de la femme et des jeunes. À son tour, le président de la Collective des ONG, Joseph Farah, a indiqué que la société civile libanaise œuvre à développer l’esprit de partenariat entre le gouvernement, les institutions économiques, l’Onu et les ONG. « Nous pourrons ainsi constituer une force principale pour la mise en place d’un plan national pour la lutte contre la pauvreté », a-t-il conclu.
«La lutte contre la pauvreté au Liban. » Tel est le thème d’un séminaire inauguré hier et qui se poursuit aujourd’hui à l’hôtel Crowne Plaza. Organisé conjointement par le Pnud, le Fonds canadien de développement social (FCDS) et le réseau arabe des ONG pour le développement (ANND), le séminaire, qui regroupe des experts libanais et étrangers, traite, entre autres, du rôle...