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Lahoud répond avec virulence à ses détracteurs Baabda traite pratiquement Joumblatt, Aridi et Atallah « d’assassins et de pillards »

Répondant à ses détracteurs, qui l’ont pris à partie au sujet de l’assassinat de Georges Haoui, le régime s’est livré à une diatribe d’une violence extrême. Traitant pratiquement trois députés, Walid Joumblatt, Ghazi Aridi et Élias Atallah, d’assassins et de pillards. En effet, les services de la présidence de la République ont publié hier après-midi un communiqué d’un ton si virulent, si inhabituel qu’on ne peut qu’en reprendre verbatim le texte : « Quelques instants à peine après l’assassinat du regretté Georges Haoui, des voix ont résonné, d’une manière programmée, pour imputer comme d’habitude la responsabilité du crime au président de la République, lançant dans sa direction des accusations fausses, dans une tentative désespérée de porter atteinte à l’institution de la présidence. Les députés Walid Joumblatt, Ghazi Aridi et Élias Atallah se sont chargés de cette attaque contre l’instance. En sus de quelques autres voix qui gravitent dans la même orbite. La direction générale de la présidence de la République tient à certifier que ces assertions pernicieuses et fausses ne dupent plus personne. D’autant qu’elles émanent de personnes tellement pétries de rancœur personnelle qu’elles en oublient leur passé déshonorant de crime, de meurtre, de vol, de pillage des deniers publics. Et autres exploits abjects réalisés directement ou par le truchement de leurs seconds. Il convient, dans ce cadre, de rappeler au député élu Élias Atallah que la localité de Naameh garde le témoignage, les traces de ses actes sanglants, de ses pratiques condamnables. Quant au député Walid Joumblatt, la mémoire des Libanais, des fils de la montagne, est encore vive et constitue le meilleur des témoins. » « Pour ce qui est, poursuit le brûlot présidentiel, des constantes allusions à la relation du chef de l’État avec ce qu’ils appellent l’État sécuritaire, nul n’ignore que le président de la République n’a pas de supervision directe sur des services sécuritaires soumis à l’autorité politique et qui en appliquent les consignes. Il est honteux de continuer sur cette voie facile des accusations et des épithètes, en mettant en doute le rôle de la garde républicaine qui relève, comme son chef le général BEM Moustapha Hamdane, du commandement de l’armée. Le dénigrement délibéré, la diffamation dont fait l’objet le général Hamdane ne sont qu’une tentative de porter atteinte à sa réputation, à sa discipline et à son éthique militaires. » En conclusion, le communiqué souhaite que « les diffamateurs cessent de s’en prendre à l’instance de la présidence de la République dans leur style inadmissible et de s’abriter derrière leur immunité parlementaire pour des actes ou des déclarations que la loi sanctionne. » Complot Signalons qu’auparavant, le chef de l’État avait condamné, dans des termes devenus malheureusement répétitifs dans ce pays, l’assassinat de Georges Haoui, soulignant qu’il s’agit d’un nouveau maillon dans le complot dirigé contre le Liban depuis l’assassinat du président Hariri. Le président Lahoud a noté que chaque fois que le Liban fait un pas en avant vers la stabilité, les mains du mal agissent. Il a rendu hommage à Haoui, combattant de la souveraineté, de la démocratie, de la justice et de l’égalité, ajoutant que ce n’est pas une coïncidence si le crime a été commis au sortir d’élections qui ont consacré la démocratie, la volonté de redressement du peuple libanais. Le président Lahoud a estimé que les comploteurs veulent empêcher le Liban de recouvrer sa présence dans les instances internationales et régionales, pour frapper ce qu’il symbolise sur le plan humain et culturel. Il a promis que tout sera fait pour découvrir les commanditaires et les exécutants d’un crime qui s’est produit à un moment où les Libanais aspirent au changement, à la réforme, à l’évolution, sur le plan des institutions comme au niveau de l’économie.


Répondant à ses détracteurs, qui l’ont pris à partie au sujet de l’assassinat de Georges Haoui, le régime s’est livré à une diatribe d’une violence extrême. Traitant pratiquement trois députés, Walid Joumblatt, Ghazi Aridi et Élias Atallah, d’assassins et de pillards. En effet, les services de la présidence de la République ont publié hier après-midi un communiqué...