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Actualités - CHRONOLOGIE

Meeting électoral de la liste Frangié à Tripoli : haro sur le pouvoir de l’argent (Photo)

La liste emmenée par l’ancien ministre Sleimane Frangié et qui compte dans ses rangs trois candidats aounistes a tenu hier soir son dernier meeting électoral avant les élections à Tripoli, à l’endroit même où la liste soutenue par Saad Hariri avait organisé le sien jeudi après-midi. Devant une foule de partisans brandissant des drapeaux libanais, des étendards du Courant patriotique libre et des Maradas, et les portraits de Sleimane Frangié et Michel Aoun, les candidats de la liste de la Volonté populaire ont tour à tour pris la parole pour dénoncer le pouvoir de l’argent et mettre l’accent sur la nécessité d’initier un changement tant que le plan politique que socio-économique. Le candidat au siège sunnite à Tripoli, Abdel Magid el-Raféi, a pris position contre la corruption et la pauvreté, et pour l’application totale de l’accord de Taëf et l’initiation de réformes au Liban-Nord. Il a également plaidé en faveur d’une refonte de la loi électorale sur base du mohafazat et de la proportionnelle. Il s’est enfin élevé contre l’achat de voix dans la circonscription et pour la mise en place d’une véritable infrastructure au Nord. « Nous voulons décider pour nous-mêmes », a-t-il ajouté, dénonçant les ingérences en provenance de leaderships étrangers à Tripoli et au Nord. Frangié De son côté, Sleimane Frangié a commencé par évoquer la solidarité de Tripoli avec Zghorta lors de l’assassinat de Tony Frangié. « Le Nord est uni malgré les desiderata de tous ceux qui cherchent à le diviser », a-t-il lancé. « Notre alliance n’est pas électorale. Elle est réelle. Nous serons toujours ensemble dans quatre ans », a-t-il poursuivi. « Napoléon disait qu’on choisit nos amis et qu’on subit sa famille. Rafic Hariri nous avait désignés comme ses amis, et nous étions fiers de l’être. Il n’a pas été obligé de nous subir », a-t-il conclu. Quant à Gébrane Bassil, candidat du CPL à Batroun, il a rendu hommage à Tripoli, « longtemps victime du terrorisme et de l’occupation, envahie par toutes les armées et toutes les milices, dont les habitants ont été massacrés suivant leur appartenance communautaire, et qui a continué à résister, qui est restée rebelle aux côtés de Michel Aoun ». « Les habitants de Tripoli ne vont pas croire aujourd’hui celui qui les a marginalisés et ignorés durant quinze ans. Ils ne croient pas ses promesses de reconstruction. Ils ne croient pas celui qui a mis en place une dette de 44 milliards de dollars, et ne le récompenseront pas pour ses dépenses électorales actuelles », a-t-il indiqué, estimant que « Tripoli n’a jamais été un lieu de confessionnalisme », et qu’« elle considère Michel Aoun comme son fils ». « Tripoli n’a pas besoin de la pseudoréconciliation qu’ils érigent en slogan. Tripoli a toujours vécu réconciliée. De quelles réformes parlent-ils, alors qu’ils ont corrompu le pays et tentent jusqu’à présent d’acheter les voix des électeurs ? Celui qui vous achète avec des livres vous vendra avec des dollars », a-t-il souligné. « Ils se considèrent comme opposants. Durant quinze ans, nous étions l’opposition. C’était un crime qui était passible de poursuites judiciaires. Lorsque nous étions des opposants, ils nous traitaient de radicaux et de rêveurs. Ils étaient au pouvoir, au sein des ministères. Nous sommes jusqu’à présent les opposants, et ils sont au ministère de l’Intérieur et de la Justice. Hier, ils étaient ici même, et ont prétendu qu’ils étaient l’opposition. Ils ont leur Tripoli, et nous avons la nôtre. Ils ont leur Liban, et nous avons le nôtre. Chacun se présente comme il veut, et c’est à vous de choisir. Nous n’avons pas d’ambitions illimitées. Nous sommes pauvres, ils se partagent le fromage. Nous sommes intègres, ils ont pour eux la Caisse des déplacés, le CDR, le Conseil du Liban-Sud…» « Nous payons nos impôts tous les jours, et ils corrompent les Libanais chaque quatre ans », a-t-il ajouté.
La liste emmenée par l’ancien ministre Sleimane Frangié et qui compte dans ses rangs trois candidats aounistes a tenu hier soir son dernier meeting électoral avant les élections à Tripoli, à l’endroit même où la liste soutenue par Saad Hariri avait organisé le sien jeudi après-midi.
Devant une foule de partisans brandissant des drapeaux libanais, des étendards du Courant...