Drame du laisser-aller et de la négligence Un suspect abattu en plein tribunal militaire à Beyrouth

Il n’y a donc plus de sanctuaire inviolable au Liban ? Un homme soupçonné de meurtre au Akkar (Liban-Nord), Mohammed Rachid Farhani, a été abattu hier par balles en plein tribunal militaire. L’homme se préparait à entrer dans le box des accusés quand il a été mis en joue par le frère de sa victime présumée, qui l’a abattu de six balles de révolver. Après son acte, le meurtrier, Moustapha Abdel Karim Moustapha, s’est rendu à la police. Il a révélé qu’il a introduit son arme grâce à la complicité de son frère, Abdel Rahman. Ce dernier s’était présenté devant le détecteur de métal installé à l’entrée du tribunal avec un pied dans le plâtre. Au signal de la machine, il avait prétendu qu’un implant en argent lui avait été installé. Naïveté ou négligence du gardien, il a été cru. Une fois à l’intérieur du tribunal, les deux hommes se sont rendus aux toilettes, où Abdel Rahman a remis le pistolet à son frère. Le premier juge d’instruction militaire Rachid Mezher a délivré deux mandats d’arrêt à l’encontre des meurtriers.