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Sommet du Sud La « feuille de route » libanaise adoptée après discussion

DOHA - De notre envoyé spécial Khalil FLEYHANE Le sommet dit du Sud, ou encore du groupe des 77 plus la Chine, s’ouvre aujourd’hui à Doha, où le président Émile Lahoud, qui doit représenter le Liban, est attendu. Hier, le ministre des Affaires étrangères, Mahmoud Hammoud, sur place pour les travaux préparatoires, a tenu un point de presse, après une rencontre avec le vice-ministre qatari des AE, cheikh Hamad ben Jassem ben Jabr al-Thani. Le chef de la diplomatie a souhaité que la conférence instaure un partenariat mondial sans mise à l’écart d’États déterminés ni de sujets relatifs à la lutte contre la pauvreté, contre la corruption ou relatifs au développement. Au sujet des relations bilatérales avec Qatar, Hammoud s’est félicité d’avoir entendu confirmation de l’appui total au Liban. Avec promesse d’aide et invitation pressante aux Qataris de visiter notre pays, entendre sans doute d’y passer leurs vacances d’été. Hammoud a surtout déclaré que le document de travail, présenté par la délégation libanaise à la conférence tenue par les hauts fonctionnaires des pays participants, a été adopté dans tous ses points. Ce document réclame la libération de tous les territoires arabes occupés par Israël. Il exige aussi de cet État une carte des mines antipersonnel qu’il a plantées lors de sa longue occupation du Liban-Sud et de la Békaa-Ouest. Interrogé sur les réserves émises par certains pays, Hammoud a répondu que dans des pourparlers, il est normal que chacun émette un avis. Mais, a-t-il ajouté, les délégués, après les explications qui leur ont été fournies, ont compris que les autorités libanaises sont avec la légalité internationale. Qu’elles demandent l’application de ses résolutions, sans se dresser contre elles, en insistant pour la concrétisation des principes de Madrid, qui se résument dans la devise « la terre moyennant la paix ». Hammoud a estimé que les divergences portaient au départ sur le point de savoir si le document libanais était bien adéquat. Dans ce sens qu’il semblait à certains bien plus politique qu’économique. Au bout du compte, ils ont admis que lorsque l’on évoque la légalité internationale, il n’y a pas de mésentente. Finalement, selon Hammoud, les discussions ont été bonnes, sans rupture. Au sujet des élections législatives libanaises, Hammoud, après avoir indiqué qu’il en avait parlé avec son interlocuteur qatari, s’est félicité de la leçon de libre démocratie que le gouvernement donne à travers cette opération. Sur les objectifs du sommet, Hammoud a appelé à une unification des positions des pays participants. Il a évoqué le G7 des pays industrialisés qui doit participer au développement du Sud. En ajoutant que les pays du groupe des 77 doivent s’entendre, afin de pouvoir jouer, face aux pays industrialisés, la carte d’un vrai partenariat. Sans esprit de confrontation, le but étant de lutter contre la pauvreté, en gommant, le cas échéant, les dettes des pays pauvres insolvables. Ces thèmes, le ministre libanais les a repris dans le mot qu’il a prononcé devant la réunion ministérielle préparatoire, insistant encore une fois sur la coopération et la coordination. Surtout dans un cadre de mondialisation qui assiste à l’émergence de nombreux groupes ou marchés communs, à l’ombre de nouvelles règles du jeu, d’une nouvelle législation économique internationale régulant les échanges commerciaux. Il a mis en garde, du reste, contre les effets pervers de la mondialisation qui peut parfois provoquer des cassures entre les États, tout en soulignant que, sans aller jusqu’à l’éclatement politique, économique ou culturel, nul ne doit être tenté de se fermer sur lui-même pour rester en phase avec la prodigieuse évolution du commerce, des communications et des technologies. Hammoud a relevé au passage que certaines inhibitions à caractère apparemment spirituel peuvent alimenter le dangereux phénomène du terrorisme. Au sujet de la réforme de l’Onu, particulièrement du Conseil de sécurité, le chef de la diplomatie a souhaité un débat ouvert, franc, transparent, démocratique, loin de toute velléité discrétionnaire et de dualité dans les critères. Il a appelé au soutien de l’initiative de paix arabe proclamée lors du sommet de Beyrouth et confirmée à Alger, en dénonçant les violations israéliennes quotidiennes de l’espace aérien libanais et ses agressions.

DOHA - De notre envoyé spécial Khalil FLEYHANE

Le sommet dit du Sud, ou encore du groupe des 77 plus la Chine, s’ouvre aujourd’hui à Doha, où le président Émile Lahoud, qui doit représenter le Liban, est attendu. Hier, le ministre des Affaires étrangères, Mahmoud Hammoud, sur place pour les travaux préparatoires, a tenu un point de presse, après une rencontre avec le...