Signature d’un protocole entre le ministère de la Justice et la commission internationale Kabbani : « L’enquête ne démarrera pas à partir du vide »

Le ministre de la Justice, Khaled Kabbani, a signé hier un protocole avec le chef de la commission internationale d’enquête sur l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri, Detlev Mehlis. La signature a eu lieu en présence des membres du comité de coopération formé du procureur général de la République, Saïd Mirza, du président du comité de la législation au ministère de la Justice Chucri Sader, du président de la Cour de cassation à la chambre pénale, Ralph Riachi, de l’avocate générale près la Cour de cassation, Joyce Tabet, ainsi que du directeur général du ministère de la Justice, Omar Natour. À l’issue de la signature du protocole définissant les modalités de la coopération, le ministre de la Justice a tenu une conférence de presse pour indiquer que l’enquête de la commission internationale ne démarrera pas à partir du vide, les autorités libanaises possédant des données dans ce cadre. « Nous mettons beaucoup d’espoir dans le travail de cette commission pour connaître la vérité sur ceux qui ont perpétré et planifié cet odieux crime », a-t-il dit, soulignant, encore une fois, l’importance de la coopération entre la commission onusienne, le ministère de la Justice et le parquet général de cassation. À la question de savoir par quel tribunal les criminels seront jugés, M. Kabbani a indiqué que cette décision revient au Conseil de sécurité. Il a ajouté que la résolution 1595 définit les prérogatives de la commission qui devrait travailler durant trois mois renouvelables, à partir de la signature du protocole avec le gouvernement libanais. En réponse à une question, le ministre de la Justice a indiqué que la commission peut interroger les personnalités et les responsables qu’elle désire. C’est elle également qui choisit le moment adéquat dans ce cadre. Par ailleurs, M. Detlev Mehlis tiendra une conférence de presse vendredi prochain. Cette conférence était initialement prévue pour aujourd’hui. Le Centre d’informations de l’Onu n’a pas précisé pour quelles raisons elle a été remise à plus tard.