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Opérations de vote - De nombreux électeurs n’ont pu voter, faute de cartes remises à temps Multiplication des plaintes pour achats de voix, constate la FDHDH

Les achats de voix figurent parmi les plus graves entorses au processus électoral enregistré par la Fédération des droits de l’homme et du droit humanitaire (FDHDH), dans son bulletin de la soirée, hier. Élie Ferzli, dans la Békaa-Ouest, Michel Aoun, Talal Arslane, à Baabda-Aley, Farid Élias el-Khazen, au Kesrouan-Jbeil, Antoine Bou Younès, à Zahlé, et Georges Kassarji ont déposé des plaintes en ce sens durant la journée. La FDHDH a elle-même constaté ce phénomène. Un délégué de l’ONG qui se trouvait à Zahlé a été le témoin oculaire du paiement d’une somme d’argent à un électeur. À Saadnayel (Békaa), la multiplicité des délégués a été considérée par Georges Kassarji comme « un soudoiement indirect », note l’association. Par ailleurs, la FDHDH a affirmé que « de nombreux candidats et électeurs ont fait état d’achats de voix dans un certain nombre de régions de Jbeil, du Metn, de Kesrouan et de la Békaa », au cours de la période précédant le scrutin. De même, l’association a fait état de plusieurs incidents. Au cours du processu électoral, la FDHDH a noté de nombreuses irrégularités au niveau des cartes électorales. Ainsi, des électeurs ont reçu leurs cartes, alors que leurs noms ne figuraient pas sur les listes nominales (c’est le cas d’une famille de 7 personnes de la famille Haddad, à Bhamdoun). L’organisation note aussi que des personnes ont pu voter avec leur seule carte électorale, bien que leur nom ne figure pas sur les listes. Le candidat Hagop Pakradounian s’est plaint de ce que 300 cartes électorales dont les demandes avaient été présentées dans les délais, n’ont pas été livrées à temps. Ce même candidat assure par ailleurs que 500 cartes d’électeurs comprenaient des erreurs typographiques dans la rédaction des noms. Cartes électorales En outre, la remise des cartes d’électeurs à leurs titulaires a été, dans certains cas, « capricieuse ». Ainsi, à Remhala (Aley), le moukhtar du village a gardé devant lui quelque 70 cartes d’électeurs, alors qu’à Sourat, c’est quelque 200 cartes d’électeurs qui ont été retenues. Par ailleurs, l’organisation fait état de l’utilisation de cartes d’électeurs par d’autres personnes que leurs titulaires, ou de l’exercice du droit de vote ailleurs que dans les bureaux prévus. Enfin, le CPL affirme que près de 100 femmes mariées ont utilisé deux fois leur carte d’électrice, jouant sur leur nom de jeune fille, notamment à Kfar Matta (Aley), rapporte la FDHDH. Par contre, l’organisation se dit satisfaite sur le plan de la liberté d’expression en général et de la liberté de rassemblement et de l’accès aux médias. Toutefois, elle note un certain nombre d’irrégularités, insuffisantes pour compromettre les résultats, sur les plans de l’administration et de la logistique des opérations de vote : isoloirs sans stylo, portables aux mains des scrutateurs permanents, ingérences des forces de l’ordre ou, au contraire, leur passivité (Kfarnabrakh, Beiteddine, Deir el-Qamar) ou leur absence à certains moments de la journée dans certains bureaux (Btater).

Les achats de voix figurent parmi les plus graves entorses au processus électoral enregistré par la Fédération des droits de l’homme et du droit humanitaire (FDHDH), dans son bulletin de la soirée, hier.
Élie Ferzli, dans la Békaa-Ouest, Michel Aoun, Talal Arslane, à Baabda-Aley, Farid Élias el-Khazen, au Kesrouan-Jbeil, Antoine Bou Younès, à Zahlé, et Georges Kassarji ont...