Aoun : Nous voulons en finir avec le féodalisme politique et financier (photo)

Le général Michel Aoun, député du Kesrouan-Jbeil, a rendu visite hier après-midi au député Farès Boueiz. À l’issue de la rencontre, qui s’est tenue en présence du député Neemtallah Abi Nasr, M. Boueiz a indiqué que « ces élections constituent un tournant historique dans la vie politique du Liban ». La visite est intervenue, note-t-on, avant l’annonce des résultats. Prenant la parole, le général Aoun a indiqué qu’il rend visite à M. Boueiz pour le remercier de son soutien. « Si nous remportons les élections, nous aurons gagné la bataille contre le nouveau féodalisme financier qui se traduit par la distribution de pétrodollars », a relevé le général Aoun, promettant à tous « les électeurs qui ont voté avec patriotisme que l’utilisation des pétrodollars ne se répètera pas, elle constituera l’une des clauses de la lutte contre la corruption ». « Les choses dont nous sommes témoins au Kesrouan ne sont pas honorables, nous espérons que les résultats des votes les écraseront et nous adopterons une nouvelle loi à ce sujet au Parlement », a-t-il dit. En réponse à une question, le général Aoun a indiqué que depuis son arrivée au Liban, il a ouvert une nouvelle page et il était prêt à coopérer avec toutes les parties. « Ils sont même en train d’utiliser notre victoire contre la Syrie pour nous attaquer. Nous regardons vers l’avenir avec M. Boueiz afin de mettre un terme au féodalisme qui a mené le pays à la stagnation. Nous espérons progresser rapidement pour améliorer la démocratie et réformer le système en place », a-t-il indiqué. À la question de savoir si toute sa liste serait élue, le général Aoun a indiqué : « Nous l’espérons. D’ailleurs, si ce n’était pas le cas, nous n’aurions pas mené cette bataille. » À la question de savoir si cette bataille lui permet de se présenter ultérieurement à la présidentielle, le général Aoun a déclaré qi’il a préparé un programme politique, non pour devenir un leader chrétien, mais pour offrir un projet aux jeunes et réduire l’émigration. « Le programme est primordial et non le leadership. Je serai candidat à la présidentielle si ceci peut servir le programme », a-t-il dit. En réponse à une question, le général Aoun a indiqué que « la Syrie est toujours présente aux ministères de l’Intérieur et de la Justice », se demandant pourquoi « le ministre de l’Intérieur n’utilise pas les forces de sécurité pour mettre un terme aux interventions étrangères ». Interrogé sur « les alliés d’hier », le général Aoun a indiqué qu’ils « n’ont jamais été des alliés ; ils ont tout simplement voulu polariser l’opinion publique. Ils ont voulu des aounistes sans Aoun. Ils ont même été en France pour entraver mon retour au pays ».