Pour les opposants, le congrès du Baas a raté son rendez-vous avec les réformes Deux islamistes abattus par la police près de Damas

Vingt-quatre heures à peine après la fin des travaux du congrès du parti Baas, un grave développement sur le plan de la sécurité est intervenu sur la scène locale syrienne. En effet, l’agence de presse officielle Sana annonçait hier que la police syrienne a abattu deux islamistes et arrêté un troisième lors d’un accrochage avec une cellule qui préparait des actes de terrorisme à l’intérieur et aux alentours de Damas. D’après l’agence, un policier a également été tué et un autre blessé lors d’une fusillade avec le groupe intitulé «Soldats du Levant» dans les environs de la capitale. Au sein de l’opposition syrienne, entre-temps, les réactions aux décisions prises à l’issue du congrès du Baas étaient unanimes et reflétaient un sentiment de déception. La plupart des responsables d’organisations de défense des droits de l’homme ont ainsi regretté que les délégués se soient limités à des « demi-mesures ». Au nombre des récriminations, le maintien, par exemple, de l’article 8 de la Constitution qui stipule que le Baas « dirige la société et l’État » et les conditions posées à la création de partis politiques. Certains militants, plus offensifs, ont carrément estimé que le rendez-vous avec les réformes avait été complètement manqué et que les problèmes n’avaient été que repoussés.