Tuéni à « L’Orient-Le Jour » : Le Liban n’a pas encore été libéré du régime sécuritaire libano-syrien

Dans un bref entretien avec L’Orient-Le Jour, le PDG d’an-Nahar s’en est vivement pris « au régime sécuritaire libano-syrien » et à ceux qui tentent de diviser l’opposition, citant le général Michel Aoun. M. Gébrane Tuéni a indiqué d’emblée que l’assassinat de Samir Kassir s’inscrit dans le cadre de la série d’attentats perpétrés contre le député Marwan Hamadé et l’ancien Premier ministre Rafic Hariri, et qu’il en fait assumer la responsabilité « au régime syrien à Baabda, au chef de la garde républicaine Moustapha Hamdane et à l’ancien directeur général de la Sûreté générale Jamil Sayyed ». « Le Liban n’a pas encore été complètement libéré du régime sécuritaire libano-syrien », a-t-il dit. Le PDG d’an-Nahar s’en est également pris « à ceux qui veulent diviser l’opposition plurielle, née avec les 29 députés qui avaient décidé en septembre dernier de ne pas proroger le mandat présidentiel ». S’il cite le général Aoun, c’est parce que « l’opposition ne voulait pas une bataille de sièges électoraux. Nous avions lancé des appels au calme, invitant toutes les parties à trouver une liste d’unité nationale », explique-t-il. Dans un entretien avec les médias, M. Tuéni avait rendu hommage à Samir Kassir et « à tous les journalistes libres qui avaient contribué à libérer le Liban ». « Il ne faut pas oublier notre bataille contre le régime sécuritaire syrien au Liban », a-t-il dit, ajoutant que le premier message de ce régime était de déchirer l’opposition et le deuxième d’effrayer les Libanais en attaquant les symboles de la liberté. Il a enfin appelé l’opposition à l’unité afin de s’opposer à un éventuel cheval de Troie, cible facile du régime sécuritaire libano-syrien.