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Un groupe d’intellectuels de Jezzine s’adresse aux observateurs internationaux

Un groupe d’intellectuels et de notables de la région de Jezzine a adressé une lettre aux observateurs internationaux dans laquelle il les remercie pour l’intérêt qu’ils portent au Liban, tout en mettant l’accent sur le caractère non représentatif de la loi électorale. Les signataires sont : Michel Abou-Atmé, ingénieur, José Afif, banquier, Claude Azouri, avocat, Zaher Azouri, avocat, Paul Farès, général à la retraite, Antoine Farhat, nutritionniste, P. Jean Hard, religieux, Louis Harfouche, homme d’affaires, Jean Karam, homme d’affaires, Simon Karam, homme d’affaires, Antoine Kesrouani, topographe, Nagy Khoury, éducateur, président de fédération, Walid Medlege, avocat, Salim Nammour, religieux, Nabil Nassif, ingénieur, Joseph Rahal, médecin, Edmond Rizk, ancien ministre et député, Bassam Romanos, médecin, Maroun Romanos, ingénieur, Nadim Salem, ancien ministre et député, Élie Tayeh, avocat. Dans leur missive, les signataires ont mis l’accent sur le fait que la libération du pays des forces israéliennes puis des forces syriennes « ne s’est pas accompagnée de la libération des esprits et de l’instauration du principe de l’égalité de tous devant la loi ». « La communauté internationale a voulu faire pression sur les autorités locales pour organiser, coûte que coûte, dans les délais constitutionnels, des élections législatives régies par la loi de 2000 – incriminée par tous comme étant antidémocratique et non représentative du paysage politique libanais – pour donner peut-être l’impression que notre pays se relève en quelques mois, comme par enchantement, d’une crise qui a duré de longues années, et que la démocratie s’y réinstalle », ajoute la missive, soulignant que cette loi « privilégie les machines électorales, dites rouleaux compresseurs, des grands partis politiques qui ont appuyé, voire légitimé, la présence syrienne dans notre pays ». Pour les signataires de la lettre, « la communauté internationale couvre, sans le vouloir, une opération électorale viciée à la base ». « Vous constaterez, en observant le déroulement de cette opération jusqu’à son terme, écrivent-ils, que plus de 100 sièges, sur les 128 que compte l’Assemblée nationale, étaient réservés à l’avance pour ces “rouleaux compresseurs” (et oppresseurs) qui n’ont pratiquement donné aucune marge de manœuvre à la population pour s’exprimer. » Le cas de Jezzine Rappelant que dans le caza de Jezzine, qui compte aujourd’hui 51 634 votants, la bataille pour l’élection de trois députés « se déroulait dans les règles d’une véritable démocratie, avec ses failles et imperfections », les signataires affirment que « les voix des électeurs du caza sont diluées dans l’océan chiite environnant, depuis qu’il a été rattaché à d’autres circonscriptions à très grande majorité chiite ». « Bien qu’administrativement dépendant du caza de Saïda, il se voit électoralement catapulté dans celui de Nabatieh, confortant ainsi la mainmise de Nabih Berry » sur la région. « Ainsi, le nombre de votants dans la circonscription est passé à 281 640, dont 66 712 chrétiens seulement : 51 634 du caza de Jezzine (qui comprend 11 155 non-chrétiens), 105 600 du caza de Nabatieh (qui comprend 4 569 non-musulmans) et 124 406 du caza de Hasbaya et celui de Marjeyoun (qui comprend 21 664 non-musulmans) », expliquent-ils. Soulignant que ces chiffres favorisent Amal et le Hezbollah, « qui établissent les listes et imposent les candidats qui sont “élus” par les 281 640 votants », la missive met l’accent sur le fait que ce sont ces deux partis qui « nomment nos députés ». Et les signataires de la missive de conclure : « Vous comprendrez, mesdames et messieurs, les garants des libertés, que la population de ce caza ait choisi de ne pas participer au vote, pour ne pas valider un choix auquel nul ne l’a invitée à participer. »
Un groupe d’intellectuels et de notables de la région de Jezzine a adressé une lettre aux observateurs internationaux dans laquelle il les remercie pour l’intérêt qu’ils portent au Liban, tout en mettant l’accent sur le caractère non représentatif de la loi électorale.
Les signataires sont : Michel Abou-Atmé, ingénieur, José Afif, banquier, Claude Azouri, avocat, Zaher Azouri,...